m toutloperaoupresque655890715. Edmond ROSTAND naĂźt Ă  Marseille le 1er avril 1868. Issu d’une famille riche, il passe les premiĂšres annĂ©es de sa vie Ă  Marseille, puis Ă  BagnĂšres-de-Luchon. AprĂšs de brillantes Ă©tudes Ă  Marseille, puis Ă  Paris, son pĂšre lui fait suivre des Ă©tudes de droit.
JournĂ©e mondiale de la PoĂ©sie Hier avait lieu la JournĂ©e Mondiale de la PoĂ©sie 
 L’objectif de cette journĂ©e est d’encourager la lecture, la rĂ©daction, la publication et l’enseignement de la poĂ©sie dans le monde entier et de donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poĂ©tiques nationaux, rĂ©gionaux et internationaux ». L’occasion pour nous d’évoquer Edmond Rostand car on oublie souvent que Rostand, qui a connu une gloire internationale aprĂšs le succĂšs de Cyrano, est aussi un grand poĂšte. Trois recueils ont Ă©tĂ© publiĂ©s dont deux Ă  titre posthume Les Musardises 1890 puis 1911, Le Vol de la Marseillaise 1919 et Le Cantique de l’aile 1922. Rosemonde GĂ©rard, sa femme, sa muse -d’ailleurs poĂ©tesse reconnue de son vivant- partagera sa passion pour la poĂ©sie. On lui doit ces vers immortels dĂ©diĂ©s Ă  son Ă©poux Car vois-tu, chaque jour je t’aime davantage Aujourd’hui plus qu’hier, et bien moins que demain ». Certes, Edmond Rostand est dĂ©cĂ©dĂ© le 2 dĂ©cembre Ă  Paris, mais dans le 7eme arrondissement alors quel est le rapport entre Mouffetard Addict et notre cher Edmond me direz-vous ? Aucun ? Que nenni, figurez-vous qu’à la fin du mois notre maison d’édition prĂ©fĂ©rĂ©e, Triartis, publiera L’oeuvre poĂ©tique ». Cette annĂ©e, TriArtis inaugure sa nouvelle collection PoĂ©sie Intemporelle » pour rendre hommage Ă  des poĂštes dont l’Ɠuvre poĂ©tique mĂ©rite d’ĂȘtre mise ou remise en lumiĂšre et le premier de ces ouvrages est donc le recueil de ces oeuvres Les Musardises », Le Vol de la Marseillaise » poĂšmes sur la guerre de 14/18 et Le Cantique de l’aile ». Un travail impressionnant puisque ces deux derniers n’ont jamais Ă©tĂ© rééditĂ©s et ne sont donc presque plus disponibles. Avant mĂȘme sa sortie, le livre a reçu le label du haut comitĂ© des commĂ©morations nationales. L’annĂ©e 2018 cĂ©lĂšbre Ă  la fois le 150e anniversaire de la naissance d’Edmond Rostand, et le 100e anniversaire de sa disparition. Un ouvrage collector que les amoureux des mots doivent avoir dans leur bibliothĂšque ! PubliĂ© le 22 mars 2018

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 0950 Je retrouve ce poĂšme de Rosemonde GĂ©rard l'apprend-on encore Ă  l'Ă©cole ? Bonne annĂ©e Bonne annĂ©e Ă  toutes les choses, Au monde, Ă  la mer, aux forĂȘts. Bonne annĂ©e Ă  toutes les roses Que l’hiver prĂ©pare en secret. Bonne annĂ©e Ă  tous ceux qui m’aiment Et qui m’entendent ici-bas. Et bonne annĂ©e aussi, quand mĂȘme, À tous ceux qui ne m’aiment pas. Louise-Rose-Étiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard, ou "Dodette" poĂ©tesse française 1871 - 1953. Elle fut l'Ă©pouse de Edmond EugĂšne Joseph Alexis Rostand, 1868 - 1918 auteur dramatique français une histoire.... et des mots d'amour C'est Elle, mot pour moi toujours en italique, Elle, avec sa dolente inflexion de cou, Ses longs cils relevĂ©s et ses cheveux d'or flou Et ses yeux Ă©tonnĂ©s de poupĂ©e angĂ©lique. Edmond Rostand Le brin d’herbe ......... et, pour ne pas Que mon cƓur brisĂ©, jusqu’en bas, Tombe de dĂ©tresse en dĂ©tresse, J’essaierai de me raccrocher, Entre les fleurs et le rocher, Au dernier brin de ta tendresse Rosemonde GĂ©rard La tendresse Tu rajeunis l’instant pour qu’il soit infini
 Et, dans cet instant-lĂ , le cƓur, Ă  ce point tremble, Qu’il sait rire et pleurer et mourir tout ensemble Rosemonde GĂ©rard L'Ă©ternelle chanson .....Et comme chaque jour je t'aime davantage Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain Qu'importeront alors les rides du visage Si les mĂȘmes rosiers parfument le chemin. Rosemonde GĂ©rard Toutes les oeuvres de Rosemonde GĂ©rard c'est ici
Sonépouse est la poétesse Rosemonde Gérard et il est le pÚre du biologiste et académicien français Jean Rostand. Edmond obtient ses premiers succÚs en 1894 avec Les Romanesques, piÚce en vers présentée à la Comédie-Française, et en 1897 avec La Samaritaine, mais la postérité retiendra surtout Cyrano de Bergerac, qui triomphe dÚs la premiÚre en 1897, alors
Dans le prologue, on apprend qu’à Luchon en 1885, Edmond Rostand rencontra un amoureux transis qui lui demanda d’écrire des mots touchants pour une femme, mots qu’il reprendrait pour les envoyer Ă  sa fiancĂ©e en son propre nom. On devine lĂ  quel succĂšs littĂ©raire rĂ©sulta de cet Ă©pisode de la vie de l’écrivain. Luchon compta beaucoup dans la vie de ce dernier puisque c’est lĂ  qu’il rencontra sa future Ă©pouse Rosemonde GĂ©rard, une poĂ©tesse dont certaines, dans les milieux fĂ©ministes, avancĂšrent qu’elle fut le nĂšgre littĂ©raire d’Edmond Rostand pour plusieurs de ces Ɠuvres. En tout cas Rosemonde GĂ©rard avait trouvĂ© mention de Cyrano de Bergerac en s'intĂ©ressant au chĂąteau de MauviĂšres et elle parla de celui-ci Ă  son mari qui ne le connaissait pas. Le rĂ©cit revient sur la jeunesse de l’auteur donc sur les sources provençales de la famille Rostand et se poursuit chronologiquement en Ă©voquant Ă©vĂšnements personnels et productions littĂ©raires. On retourne lĂ  dans le Sud-Ouest puisqu’il est Ă©voquĂ©e la villa de l’écrivain Ă  Cambo-les-Bains achetĂ©e en 1902 dans le dĂ©partement qui s’appelait alors les Basses-PyrĂ©nĂ©es il est devenu les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques en 1969. Aujourd’hui cette demeure baptisĂ©e "Arnaga" abrite le musĂ©e Edmond Rostand. Des rĂ©ceptions fastueuses s'y auraient dĂ©roulĂ©es Ă  partir de 1906 annĂ©e de la fin de la rĂ©novation selon certains; elles participeraient Ă  l’engloutissement des revenus de l’auteur. Le contenu de cet ouvrage rĂ©fute ces propos pages 82-83. La Grande Guerre voit Edmond Rostand prendre un soutien patriotique tant par des poĂšmes que des actions auprĂšs des poilus. Ces annĂ©es sont Ă©prouvantes du point de vue sentimental puisqu’il perd sa mĂšre et que son couple se disloque, chacun allant voir de son cĂŽtĂ©. L’auteur est avec notamment Apollinaire, une victime de la Grippe espagnole.
LouiseRose-Étiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard ROSTAND, poĂ©tesse française, est nĂ©e le 5 avril 1866 Ă  Paris oĂč elle est morte le 5 juillet 1953. Elle est la petite-fille du comte Étienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram. Son parrain est le poĂšte Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas. Dodette Ă©tait son surnom familier.
Louise-Rose-Étiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard, poĂ©tesse française, est nĂ©e le 5 avril 1871 Ă  Paris oĂč elle est morte le 5 juillet est la petite-fille du comte Étienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram. Son parrain est le poĂšte Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas. Dodette Ă©tait son surnom familier. Biographie Son prĂ©nom de scĂšne, Rosemonde, lui vient de sa grand-mĂšre, Rosemonde de Valence, fille du comte de Valence et Ă©pouse du marĂ©chal GĂ©rard. Dans son ascendance, elle comptait aussi la cĂ©lĂšbre Mme de Genlis. Son pĂšre Ă©tait le comte GĂ©rard, fils du marĂ©chal. Orpheline de pĂšre, elle avait dans son conseil de famille Alexandre Dumas et Leconte de GĂ©rard avait signĂ© de son vrai nom Les Pipeaux, parus en 8 avril 1890, Edmond Rostand Ă©pouse Rosemonde GĂ©rard Ă  Paris en l'Ă©glise Saint-Augustin. Cette derniĂšre, qui demeurait alors avec sa mĂšre, 107, boulevard Malesherbes a pour tĂ©moin Jules jeune mĂ©nage vient tout d'abord habiter 107, boulevard Malesherbes [2]et peu aprĂšs 2, rue Fortuny. C'est lĂ  qu'allaient naĂźtre Maurice Rostand, puis Jean Rostand. En 1897, les Rostand achetaient, 29, rue Alphonse de Neuville, un petit hĂŽtel qu'ils devaient abandonner en 1900 et vendre ensuite pour se fixer Ă  Cambo-les-Bains. Son oeuvre Chacune des pensĂ©es d'Edmond Rostand avait une rime,chacun de ses regards un reflet,chacune de ses actions un symbole. RosemondeLa dolente inflexion du cou,les longs cils relevĂ©s et les cheveux d'or flouEt les yeux Ă©tonnĂ©s de pourpre angĂ©lique. Edmond Rostand, son Ă©pouxA cĂŽtĂ© des Musardises, et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux, publiĂ©s un an plus tĂŽt 1889. Ce sont les accents mĂ©langĂ©s de deux jeunes poĂštes sentimentaux, qui sont un peu prĂ©cieux l'un et l'autre et qui "raffinent" sur le double sentiment de la nature et de l'amour, avec une technique aussi savante chez l'un que chez l'autre, car Rosemonde GĂ©rard Ă©crit avec autant de virtuositĂ© que son mari les poĂšmes Ă  forme fixe, sonnets, triolets et fut avec bonheur l'Ăąme d'une jeunesse chantante, donnant confiance Ă  Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rĂŽle bĂ©nĂ©fique, il suffit d'ouvrir ces lĂ©gers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entiĂšre prĂ©sente Voici des jardins, des animaux, et puis voici des de Noailles n'a pas Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  cĂ©lĂ©brer les jardins potagers Dans une plate-bande Ă  bordure d'oseille,Majestueusement poussaient les artichauts ;Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ;Pendaient les chasselas poudrerisĂ©s de doucement sous la cloche de verre,Les melons presque mĂ»rs avaient de beaux tons roux,Des mouches bourdonnaient aux portes de la serreEt des papillons bleus voltigeaient sur les ce sont aussi des jardins d'agrĂ©ment lis et roses, sensations d'aube ou de crĂ©puscule, de soirĂ©e d'Ă©tĂ© ou de clair de lune, japonaiserie dĂ©licate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lĂ©zards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans ce sont des "ritournelles", comme les appelle le poĂšte, c'est-Ă -dire de petits poĂšmes toujours souples et subtils qui peuvent ĂȘtre chantĂ©s et puis des sonnets, des rondes, des poĂšmes d'enfance, le marchand de sable, NoĂ«l, les images d'Épinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, Ă©ventails fanĂ©s, chaise Ă  porteurs, clavecin, pastels pĂąlis, bureaux Ă  secrets, poupĂ©es, armoires pleines de souvenirs que personne ne rappelle ».Enfin, c'est L'Éternelle chanson, celle de l'amour, naturellement Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que encore Ce n'est pas la faute Ă  nous deux,Si nous nous aimons de la sorte...Pardon de toutes les annĂ©esOĂč je ne te connaissais pas...MalgrĂ© ces vers exquis ont chantĂ© Ă  toutes les oreilles des gens de 1900. ChantĂ©, car beaucoup ont Ă©tĂ© mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularitĂ© qu'ils destin de ce jeune poĂšte qui chante en mĂȘme temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inĂ©dite dans la littĂ©rature française. Certes Mme de Lamartine a Ă©tĂ© une femme intelligente et lettrĂ©e, mais elle n'a rien Ă©crit en vers ; Rosemonde GĂ©rard, si elle n'avait pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, eĂ»t Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre rĂ©putation[3].En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă  l'art et Ă  la gloire de son de Cyrano, qui ne fut pas de Bergerac, Rosemonde GĂ©rard en avait trouvĂ© la trace en Seine-et-Oise, au chĂąteau de MauviĂšres oĂč il vĂ©cut vingt ans. Elle en avait racontĂ© Ă  son mari...Ce n'est qu'en pardonnant qu'on ne se trompe pas Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, extrait d’Un bon petit diablePlus que femme de théùtre au sens d'actrice, elle fut surtout poĂšte. Elle joua la comĂ©die rarement, dont une fois dans le rĂŽle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt qui lui donnait la rĂ©plique en Cyrano. Wikisource propose un ou plusieurs textes Ă©crits par Rosemonde GĂ©rard. Bibliographie Les Pipeaux, poĂšmes, 1889Les Vieux, interprĂ©tĂ© par Sarah Bernhard en 1903Un bon petit Diable, avec Maurice Rostand, fĂ©erie en trois actes en vers, 1912La Marchande d'allumettes, avec Maurice Rostand, livret d'opĂ©ra-comique, 1914, dont Tiarko Richepin fit la musique. Un film du mĂȘme nom, rĂ©alisĂ© par Jean Renoir fut saisi aprĂšs quelques jours d'exploitation en juin 1928, Ă  la requĂȘte de Rosemonde GĂ©rard, auteur d'un opĂ©ra-comique adaptĂ© du conte d'Andersen et qu'elle estimait Robe d'un soir, piĂšce en 4 actes, en vers, 1925, jouĂ© au Théùtre de l'OdĂ©on, 1924-1925La Vie amoureuse de Madame de Genlis, 1926L'Arc-en-ciel, poĂšmes, 1926Mes souvenirs Cyrano de Bergerac, avec un dessin d'Edmond Rostand, 1927Le FĂ©minisme, avec son fils Maurice Rostand, confĂ©rence, 1930La ForĂȘt enchantĂ©e, piĂšce de théùtre par Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, 1931Les Papillotes, piĂšce en un acte en vers, 1931, jouĂ©e au Théùtre de l'OdĂ©on en 1932FĂ©eries, 1933Les Masques de l'amour, théùtre en vers, 1928La Tour Saint-Jacques, théùtre en vers, 1928Les Papillotes, théùtre en vers, 1928À quoi rĂȘvent les vieilles filles, théùtre en vers, 1928La Tour Saint-Jacques, piĂšce en un acte, en vers, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur la scĂšne de la ComĂ©die-Française le 28 janvier 1928Edmond Rostand, 1935Rien que des chansons, 1939Les Muses françaises, poĂšmes, 1943. De Marie de France Ă  Rosemonde GĂ©rard, qui fait prĂ©cĂ©der les poĂšmes de ses consƓurs par leur portrait en versMĂ©ditations poĂ©tiques et harmonies poĂ©tiques de Victor Hugo, sonnet, prĂ©face de Rosemonde GĂ©rard, 1930Histoire d'amour et Lettre de rupture, deux chansons de Rosemonde GĂ©rard et Tiarko Richepin enregistrĂ©e par Jeanne Aubert en 1942Lettres Ă  sa fiancĂ©e, Edmond Rostand, Editions Nicolas Malais, 2009, lettres d'amour de Rostand Ă  sa future femme Source WikipĂ©dia Ilse fit connaĂźtre de bonne heure par plusieurs volumes de vers, dont Les Jeunes Croyances (1867), Les RĂ©bellions et les apaisements (1871), PoĂšmes de Provence (1874) et La Chanson de l'enfant (1875). ~ En 1870, il fit jouer Ă  l'OdĂ©on un acte en vers, Au clair de la lune, que suivirent Pygmalion (OdĂ©on, 1872), Mascarille (ComĂ©die-Française, 1873) et Smilis (ComĂ©die
Rosemonde GĂ©rard, nĂ©e Louise-Rose-Étiennette GĂ©rard le 5 avril 1866 Ă  Paris oĂč elle est morte le 8 juillet 1953, est une poĂ©tesse et comĂ©dienne française[1]. Biographie Petite-fille du comte marĂ©chal Étienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram, et de Louise-Rose-AimĂ©e de Timbrune-Thiembrone de Valence, dite Rosemonde, elle adopte le surnom de sa grand-mĂšre pour jouer et Ă©crire. Elle a eu pour parrain le poĂšte Leconte de Lisle. Son pĂšre, le comte GĂ©rard, meurt jeune et Alexandre Dumas fils devient son tuteur. Dodette, de son surnom familier, s'installe avec sa mĂšre au 107 boulevard Malesherbes Ă  Paris. Rosemonde GĂ©rard signe de son vrai nom Les Pipeaux, parus en 1889. Le 8 avril 1890, elle Ă©pouse Edmond Rostand Ă  Paris en l'Ă©glise Saint-Augustin, avec le compositeur Jules Massenet comme tĂ©moin. La mĂȘme annĂ©e, elle reçoit le prix Archon-DespĂ©rouses qu'elle recevra Ă  nouveau en 1926[2]. Le jeune mĂ©nage vient tout d'abord habiter au 107 boulevard Malesherbes[3] et s'installe, peu aprĂšs, au 2 rue Fortuny oĂč naissent leurs fils Maurice Rostand en 1891, puis Jean Rostand en 1894. En 1897, les Rostand achĂštent, au 29 rue Alphonse-de-Neuville, un petit hĂŽtel qu'ils abandonnent en 1900 et vendent ensuite pour s'Ă©tablir dans le sud-ouest de la France Ă  Cambo-les-Bains, dans la luxueuse Villa Arnaga. Le 27 dĂ©cembre 1897, soir de la rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale de Cyrano de Bergerac, la crĂ©atrice du rĂŽle de Roxane, Maria Legault, est absente pour la rĂ©pĂ©tition des couturiĂšres »[Note 1],[4] ; Rosemonde est alors sollicitĂ©e par Coquelin pour tenir le rĂŽle durant toute la rĂ©pĂ©tition[5]. Plus que comĂ©dienne, elle a surtout Ă©tĂ© poĂšte. Elle a rarement jouĂ© la comĂ©die, hormis une fois dans le rĂŽle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt lui donnant la rĂ©plique en Cyrano ». Lorsque Rostand la quitte, en 1915, pour l'actrice Mary Marquet, elle entame une liaison avec son Beethoven », le compositeur Tiarko Richepin, de 18 ans son cadet[6]. En 1931, elle est nommĂ©e chevalier de la LĂ©gion d'honneur[7]. Elle a Ă©tĂ© membre du jury du Prix FĂ©mina. Rosemonde GĂ©rard meurt le 8 juillet 1953 Ă  son domicile, 17 chaussĂ©e de la Muette, dans le 16e arrondissement de Paris[8]. Elle est inhumĂ©e au cimetiĂšre de Passy Ă  Paris[9] dixiĂšme division, en compagnie de son fils Maurice Rostand. ƒuvre La Robe Ă  ramage, portrait de Rosemonde GĂ©rard par EugĂšne Pascau musĂ©e d'Orsay. Chacune des pensĂ©es d'Edmond Rostand avait une rime, chacun de ses regards un reflet, chacune de ses actions un symbole. Rosemonde C'est Elle, mot pour moi toujours en italique, Elle, avec sa dolente inflexion de cou, Ses longs cils relevĂ©s et ses cheveux d'or flou Et ses yeux Ă©tonnĂ©s de poupĂ©e angĂ©lique. Edmond Rostand, son Ă©poux À cĂŽtĂ© des Musardises, et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux, publiĂ©s un an plus tĂŽt 1889. Ce sont les accents mĂ©langĂ©s de deux jeunes poĂštes sentimentaux, qui sont un peu prĂ©cieux l'un et l'autre et qui raffinent » sur le double sentiment de la nature et de l'amour, avec une technique aussi savante chez l'un que chez l'autre, car Rosemonde GĂ©rard Ă©crit avec autant de virtuositĂ© que son mari les poĂšmes Ă  forme fixe, sonnets, triolets et rondeaux. Elle est avec bonheur l'Ăąme d'une jeunesse chantante, donnant confiance Ă  Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l'encourager. Pour se convaincre de son rĂŽle bĂ©nĂ©fique, il suffit d'ouvrir ces lĂ©gers Pipeaux et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entiĂšre prĂ©sente Voici des jardins, des animaux, et puis voici des insectes. Anna de Noailles n'a pas Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  cĂ©lĂ©brer les jardins potagers Dans une plate-bande Ă  bordure d'oseille, Majestueusement poussaient les artichauts ; Sur le mur, au-dessus d'un buisson de groseille ; Pendaient les chasselas poudrerisĂ©s de chaux. Bedonnant doucement sous la cloche de verre, Les melons presque mĂ»rs avaient de beaux tons roux, Des mouches bourdonnaient aux portes de la serre Et des papillons bleus voltigeaient sur les choux. Mais ce sont aussi des jardins d'agrĂ©ment lis et roses, sensations d'aube ou de crĂ©puscule, de soirĂ©e d'Ă©tĂ© ou de clair de lune, japonaiserie dĂ©licate et minutieuse, croquis de village, promenade sur l'eau, impressions de plage, bonheur d'une jeune fille en vacances, et ces lĂ©zards, ces cigales, ces grenouilles, toute cette faune d'album peinte par petites touches, que l'on retrouvera dans Chantecler. Ensuite, ce sont des ritournelles », comme les appelle le poĂšte, c'est-Ă -dire de petits poĂšmes toujours souples et subtils qui peuvent ĂȘtre chantĂ©s et puis des sonnets, des rondes, des poĂšmes d'enfance, le marchand de sable, NoĂ«l, les images d'Épinal, les vieux meubles, bahuts, bijoux anciens, fauteuils branlants, Ă©ventails fanĂ©s, chaise Ă  porteurs, clavecin, pastels pĂąlis, bureaux Ă  secrets, poupĂ©es, armoires pleines de souvenirs que personne ne rappelle ». Enfin, c'est L'Éternelle chanson, celle de l'amour, naturellement Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. Qui fait Ă©cho au poĂšme Les vieux, en 1903 dans l'interprĂ©tation de Sarah Bernhardt Et comme chaque jour je t'aime davantage, Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain, Qu'importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave - plus serein. Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent, Mes souvenirs Ă  moi seront aussi les tiens. Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens. Ou encore Ce n'est pas la faute Ă  nous deux, Si nous nous aimons de la sorte... Pardon de toutes les annĂ©es OĂč je ne te connaissais pas... MalgrĂ© nous. Tous ces vers exquis ont chantĂ© Ă  toutes les oreilles des gens de 1900. ChantĂ©, car beaucoup ont Ă©tĂ© mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment, et tout de suite ils ont eu la popularitĂ© qu'ils mĂ©ritaient. Admirable destin de ce jeune poĂšte qui chante en mĂȘme temps que celle qu'il aime et qui l'aime ; c'est une chose inĂ©dite dans la littĂ©rature française. Certes Mme de Lamartine a Ă©tĂ© une femme intelligente et lettrĂ©e, mais elle n'a rien Ă©crit en vers ; Rosemonde GĂ©rard, si elle n'avait pas Ă©pousĂ© Edmond Rostand, eĂ»t Ă©tĂ© connue et cĂ©lĂšbre pour sa valeur personnelle ; la gloire de son mari a Ă©clipsĂ© sa propre rĂ©putation[10]. En a-t-elle souffert en son amour propre d'auteur ? Elle ne l'a point dit. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă  l'art et Ă  la gloire de son mari. Savinien de Cyrano, qui ne fut pas de Bergerac, Rosemonde GĂ©rard en avait trouvĂ© la trace en Seine-et-Oise, au chĂąteau de MauviĂšres oĂč il vĂ©cut vingt ans. Elle en avait racontĂ© Ă  son mari... Ce n'est qu'en pardonnant qu'on ne se trompe pas Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, extrait d’Un bon petit diable Publications Rosemonde GĂ©rard vers 1900. Les Pipeaux, poĂšmes, 1889 Les Vieux, interprĂ©tĂ© par Sarah Bernhard en 1903 A mon fils », L'Illustration,‎ dĂ©cembre 1909, p. 5-9 lire en ligne. Les jardins », L'Illustration,‎ dĂ©cembre 1910, p. 7-10 lire en ligne. Un bon petit diable avec Maurice Rostand, fĂ©erie en 3 actes en vers, d'aprĂšs la comtesse de SĂ©gur, Gymnase, 22 dĂ©cembre 1911 Le voyage d'une coccinelle », L'Illustration, no 3669,‎ 21 juin 1913 lire en ligne. L'impossible amitiĂ© », L'Illustration, no 3672,‎ 12 juillet 1913 lire en ligne. Les voyages », L'Illustration, no 3694,‎ 13 dĂ©cembre 1913 lire en ligne. La Marchande d'allumettes, co-auteur Maurice Rostand, livret d'opĂ©ra-comique, 1914, musique Tiarko Richepin, Paris. OpĂ©ra-Comique, 25 fĂ©vrier 1914 lire en ligne sur Gallica. Un film du mĂȘme nom, rĂ©alisĂ© par Jean Renoir fut saisi aprĂšs quelques jours d'exploitation en juin 1928, Ă  la requĂȘte de Rosemonde GĂ©rard, auteur d'un opĂ©ra-comique adaptĂ© du conte d'Andersen et qu'elle estimait plagiĂ©. La Robe d'un soir, piĂšce en 4 actes, en vers, 1925, musique de scĂšne de Claude Corbreuse, jouĂ© au Théùtre de l'OdĂ©on, 1924-1925[11] La Vie amoureuse de Madame de Genlis, 1926 L'Arc-en-ciel, poĂšmes, 1926 Mes souvenirs Cyrano de Bergerac, avec un dessin d'Edmond Rostand, 1927 Le FĂ©minisme, avec son fils Maurice Rostand, confĂ©rence, 1930 La ForĂȘt enchantĂ©e, piĂšce de théùtre par Rosemonde GĂ©rard et Maurice Rostand, 1931 Les Papillotes, piĂšce en un acte en vers, 1931, jouĂ©e au Théùtre de l'OdĂ©on en 1931[12] FĂ©eries, 1933 Les Masques de l'amour, théùtre en vers, 1928 Les Papillotes, théùtre en vers, 1928 À quoi rĂȘvent les vieilles filles, théùtre en vers, 1928 La Tour Saint-Jacques, piĂšce en un acte, en vers, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur la scĂšne de la ComĂ©die-Française le 28 janvier 1928 Edmond Rostand, 1935 Rien que des chansons, 1939 Les Muses françaises, poĂšmes, 1943. De Marie de France Ă  Rosemonde GĂ©rard, qui fait prĂ©cĂ©der les poĂšmes de ses consƓurs par leur portrait en vers MĂ©ditations poĂ©tiques et harmonies poĂ©tiques de Victor Hugo, sonnet, prĂ©face de Rosemonde GĂ©rard, 1930 Histoire d'amour et Lettre de rupture, deux chansons de Rosemonde GĂ©rard et Tiarko Richepin enregistrĂ©e par Jeanne Aubert en 1942 Lettres Ă  sa fiancĂ©e, Edmond Rostand, Editions Nicolas Malais, 2009, lettres d'amour de Rostand Ă  sa future femme Vous ĂȘtes mon espoir et ma dĂ©sespĂ©rance PoĂšme pour MĂ©lodies d'Ivan DevriĂšs paroles de GĂ©rald DevriĂšs, Rosemonde GĂ©rard, Paul Éluard, Guillaume Apollinaire Lire en ligne Bibliographie Correspondance adressĂ©e par Edmond Rostand Ă  Rosemonde GĂ©rard lire en ligne sur Gallica En 2006, Laurence Catinot-Crost publie chez Empreinte-SĂ©guier une biographie "Rosemonde GĂ©rard, la fĂ©e d'Edmond Rostand". En 2020, Thomas Sertillanges publie "Edmond Rostand, les couleurs du panache" Atlantica, la premiĂšre biographie illustrĂ©e du poĂšte, 580 pages et 500 illustrations dans lequel plusieurs chapitres sont consacrĂ©s Ă  l'Ă©pouse du poĂšte. Hommage La rose Madame Edmond Rostand[13] » a Ă©tĂ© créée en 1912 par Joseph Pernet-Ducher. Notes et rĂ©fĂ©rences Notes ↑ PremiĂšre rĂ©pĂ©tition intĂ©grale en costumes, elle prĂ©cĂšde immĂ©diatement la gĂ©nĂ©rale ». RĂ©fĂ©rences ↑ Lorsque tu seras vieux... GĂ©rard, Rosemonde », sur BibliothĂšques spĂ©cialisĂ©es de la Ville de Paris consultĂ© le 23 janvier 2018 ↑ ↑ PoĂštes et Ă©crivains du XVIIe arrondissement de Paris, Jean Rimeize, Presses de Valmy, 2002, ISBN 9782910733919 ↑ Pierre Espil, Edmond Rostand, une vie Une famille extraordinaire, Les Ă©ditions du Mondarrain, 1er janvier 1998, 320 p. ISBN 978-2-402-14213-7, lire en ligne, chap. VII Le Miracle » ↑ Jean Lorrain, Mes expositions universelles 1889-1900, H. Champion, coll. Textes de littĂ©rature moderne et contemporaine » no 57, 2002, 435 p. ISBN 978-2-7453-0654-8, lire en ligne. ↑ Philippe SĂ©guy, Les Rostand, Paris, Pygmalion, 2015, 312 p., 24 cm ISBN 978-2-75641-786-8, OCLC 932110207, lire en ligne. ↑ Dossier sur la base LĂ©onore ↑ Archives de Paris 16e, acte de dĂ©cĂšs no 1332, annĂ©e 1953 vue 14/20. ↑ Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septiĂšme Ă©dition, 1963, t. 2 L-Z », Rue des RĂ©servoirs », p. 336-337. ↑ Edmond Rostand Par Jacques Lorcey PubliĂ© par SĂ©guier, 2004 ISBN 2-84049-385-3, 9782840493853 ↑ La Petite Illustration - théùtre - n°148 du 26 septembre 1925 ↑ Le texte de la piĂšce et un commentaire sont publiĂ©s dans La Petite Illustration - théùtre- du 26 dĂ©cembre 1931 ↑ La rose Madame Edmond Rostand Bibliographie Laurence Catinot-Crost, Rosemonde GĂ©rard, la fĂ©e d'Edmond Rostand, Paris, SĂ©guier, 2006 ISBN 2-84049-458-2, ISBN 978-2-84049-458-4. Marcel Migeo, Les Rostand, Paris, Stock, 1973. Liens externes Ressources relatives Ă  la musique en International Music Score Library Project en Discography of American Historical Recordings en MusicBrainz Ressources relatives au spectacle Les Archives du spectacle en Internet Broadway Database Ressource relative Ă  la littĂ©rature AcadĂ©mie française laurĂ©ats Ressource relative Ă  l'audiovisuel Ressource relative Ă  la recherche La France savante Notices d'autoritĂ© Fichier d’autoritĂ© international virtuel International Standard Name Identifier BibliothĂšque nationale de France donnĂ©es SystĂšme universitaire de documentation BibliothĂšque du CongrĂšs Gemeinsame Normdatei BibliothĂšque nationale d’Espagne BibliothĂšque royale des Pays-Bas BibliothĂšque nationale de Pologne BibliothĂšque universitaire de Pologne RĂ©seau des bibliothĂšques de Suisse occidentale BibliothĂšque apostolique vaticane BibliothĂšque nationale d’Australie Base de bibliothĂšque norvĂ©gienne BibliothĂšque nationale du Portugal WorldCat Fiche de Rosemonde GĂ©rard 78 tours numĂ©risĂ© sur le site de la MĂ©diathĂšque musicale de Paris PoĂšmes de Rosemonde GĂ©rard Rostand sur Un jour un poĂšme Maison-musĂ©e d'Arnaga, rĂ©sidence de Rosemonde GĂ©rard et Edmond Rostand
RosemondeGĂ©rard : « Mes amis, merci d’avoir rĂ©pondu aussi nombreux Ă  cette invitation incongrue. Et surtout en ce lendemain de rĂ©veillon de NoĂ«l ! Vous aviez sans doute mieux Ă  faire Mais comme vous le savez probablement, demain est le jour de la GĂ©nĂ©rale du Cyrano de Bergerac de mon mari, Edmond. Et aprĂšs-demain, 28 dĂ©cembre
"Augis – MĂ©daille D’amour En Or Diamant Et Rubis" MĂ©daille d'amour en or jaune 18 carats, de la cĂ©lĂšbre maison Française Augis. Le "+" est serti d’un diamant, et le "-" en or jaune serti de 2 rubis synthĂ©tiques. Le dos de la mĂ©daille est vierge PossibilitĂ© de gravure en supplĂ©ment. Travail Français du 20Ăšme siĂšcle, poinçonnĂ© Ă  la tĂȘte d'aigle, et signĂ© TrĂšs bon Ă©tat gĂ©nĂ©ral, Ă  noter un lĂ©ger choc au dos en bas Ă  droite, restant invisible ni sur la face avant, ni lorsqu’elle est portĂ©e. Cette mĂ©daille est crĂ©e en 1907 par Alphonse AUGIS. Il s'inspire d'un poĂšme dĂ©diĂ© par la poĂ©tesse Rosemonde GĂ©rard Ă  son mari l'Ă©crivain Edmond Rostand. Il en transcrit ces deux vers Ă  travers cette mĂ©daille "Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage Aujourd'hui + qu'hier et bien - que demain." Dimensions - Poids 4,5 grammes, Longueur 2 centimĂštres Largeur 2 centimĂštres Epaisseur 5,37 millimĂštres bĂ©liĂšre comprise. Vous pouvez consulter nos autres annonces et Ă©galement suivre notre boutique pour ĂȘtre informĂ© des nouveautĂ©s...
Depuisson enfance Edmond Rostand avait une passion pour la lecture, il fit des Ă©tudes de droit mais ne devint jamais avocat et se consacra Ă  la littĂ©rature. Il se marie en 1890 avec la poĂ©tesse Rosemonde GĂ©rard, de ce mariage ils ont par la suite deux fils Maurice et Jean et il publie Ă©galement son premier recueil de poĂšmes Les Message Citation de "sibelius" Du temps que, sur les eaux, toutes choses vivantes Vivaient dans l’Arche de NoĂ© Les femmes, les bergers, les animaux, les plantes, On eut besoin d’un messager ; D’un messager discret, aventureux et sage, Qui puisse voler et monter Plus haut que l’horizon, la brise et le nuage, Jusqu’au Seigneur d’éternitĂ©. L’Aigle se proposa Non ! ton aile est mĂ©chante, » S’écria Noé  Je suis sĂ»r Qu’elle Ă©pouvanterait les Ă©toiles tremblantes Qui gardent la porte d’azur. » Le Hibou s’avança Ce n’est pas ton affaire, Pauvre bĂȘte au pĂ©nible vol, Car le soleil t’aveuglerait de sa lumiĂšre
 – Alors, moi ? » dit le Rossignol ; Toi ?» dit NoĂ©, hĂ©las ! le moindre clair de lune RĂ©veillerait ton chant divin. Et, grisĂ© de musique au bord de la nuit brune, Tu perdrais toujours ton chemin. Non, ce qu’il me faudrait, ce n’est pas ton dĂ©lire, Ni les ailes de l’alcyon ; Ce n’est qu’un messager modeste, et qui n’attire Aucunement l’attention. » À ces mots, un petit oiseau couleur de terre Vint devant lui se prĂ©senter Je n’ai », dit-il, ni rang, ni ruse, ni mystĂšre, Mais j’ai ma bonne volontĂ© ; Donnez-moi le message, et, dans quelques secondes, J’aurai pu passer sans pĂ©ril ; Je suis l’oiseau le plus ordinaire du monde Choisissez-moi ! – Ainsi soit-il ! » Fit NoĂ©, lui donnant le message cĂ©leste Pars, mon petit Martin-PĂȘcheur ; Nous t’attendons ici, dans ce bateau qui reste Éternellement voyageur. » Et le Martin-PĂȘcheur, sortant par la fenĂȘtre, S’élança dans le jour nacrĂ©, Parmi cet air lavĂ© de pluie et que, peut-ĂȘtre, Personne n’avait respirĂ©. Il monta ! Il monta ! chargĂ© de son message Qu’il se rĂ©pĂ©tait tout le temps ; Il traversa l’éclair, la brise, le nuage, Volant toujours, toujours montant ; Mais, lorsqu’il eut touchĂ© la voĂ»te sans mĂ©lange Du vrai ciel oĂč demeure Dieu, Il ne put, n’ayant pas les poumons d’un archange, Respirer un air aussi bleu ; Et, son cƓur Ă©touffĂ© comme au milieu des ronces, Il retomba fou de clartĂ©, N’ayant pas eu le temps d’attendre la rĂ©ponse Qu’il espĂ©rait tant rapporter ! Il revit l’arche
 Il frappe Ă  la fenĂȘtre
 On ouvre
 Toi ? » dit Noé  Que tu es beau ! Quel est ce manteau bleu, si bleu, qui te recouvre ? – Mais non, je n’ai pas de manteau. Un manteau merveilleux ! Ă©blouissant de charme ! - Comment ? » fit le Martin-PĂȘcheur. Ah ! » dit NoĂ©, tombant Ă  genoux, tout en larmes
 C’est la rĂ©ponse du Seigneur ; Car je lui demandais ardemment que nous eĂ»mes La preuve d’un sort Ă©ternel, Et voici qu’il daigna m’envoyer, sur tes plumes, Un vrai petit morceau de ciel. » Le DĂ©luge cessa. Tout refleurit sur terre Les saisons, les nuits et les jours ; Et tous les cƓurs humains de nouveau s’approchĂšrent Du feu, de l’orgueil, de l’amour
 Mais le Martin-PĂȘcheur, le messager cĂ©leste, Garda l’éternel manteau bleu Afin que nous sachions que, seul, un cƓur modeste Peut parfois s’approcher de Dieu. un grand merci au poĂ©te et merci pour ce beau partage passez une belle journĂ©e Citation de "sibelius"Et une pensĂ©e pour notre Eglantier Prenez sa succession, cher Damiel en effet ...je ferrai de mon mieux... que dieu vous benisse Citation de "damiel33"Citation de "sibelius"Et une pensĂ©e pour notre Eglantier Prenez sa succession, cher Damiel en effet ...je ferai de mon mieux... que Dieu vous bĂ©nisse Qu' Il vous bĂ©nisse aussi Citation de "damiel33"Citation de "sibelius" Du temps que, sur les eaux, toutes choses vivantes Vivaient dans l’Arche de NoĂ© Les femmes, les bergers, les animaux, les plantes, On eut besoin d’un messager ; D’un messager discret, aventureux et sage, Qui puisse voler et monter Plus haut que l’horizon, la brise et le nuage, Jusqu’au Seigneur d’éternitĂ©. L’Aigle se proposa Non ! ton aile est mĂ©chante, » S’écria Noé  Je suis sĂ»r Qu’elle Ă©pouvanterait les Ă©toiles tremblantes Qui gardent la porte d’azur. » Le Hibou s’avança Ce n’est pas ton affaire, Pauvre bĂȘte au pĂ©nible vol, Car le soleil t’aveuglerait de sa lumiĂšre
 – Alors, moi ? » dit le Rossignol ; Toi ?» dit NoĂ©, hĂ©las ! le moindre clair de lune RĂ©veillerait ton chant divin. Et, grisĂ© de musique au bord de la nuit brune, Tu perdrais toujours ton chemin. Non, ce qu’il me faudrait, ce n’est pas ton dĂ©lire, Ni les ailes de l’alcyon ; Ce n’est qu’un messager modeste, et qui n’attire Aucunement l’attention. » À ces mots, un petit oiseau couleur de terre Vint devant lui se prĂ©senter Je n’ai », dit-il, ni rang, ni ruse, ni mystĂšre, Mais j’ai ma bonne volontĂ© ; Donnez-moi le message, et, dans quelques secondes, J’aurai pu passer sans pĂ©ril ; Je suis l’oiseau le plus ordinaire du monde Choisissez-moi ! – Ainsi soit-il ! » Fit NoĂ©, lui donnant le message cĂ©leste Pars, mon petit Martin-PĂȘcheur ; Nous t’attendons ici, dans ce bateau qui reste Éternellement voyageur. » Et le Martin-PĂȘcheur, sortant par la fenĂȘtre, S’élança dans le jour nacrĂ©, Parmi cet air lavĂ© de pluie et que, peut-ĂȘtre, Personne n’avait respirĂ©. Il monta ! Il monta ! chargĂ© de son message Qu’il se rĂ©pĂ©tait tout le temps ; Il traversa l’éclair, la brise, le nuage, Volant toujours, toujours montant ; Mais, lorsqu’il eut touchĂ© la voĂ»te sans mĂ©lange Du vrai ciel oĂč demeure Dieu, Il ne put, n’ayant pas les poumons d’un archange, Respirer un air aussi bleu ; Et, son cƓur Ă©touffĂ© comme au milieu des ronces, Il retomba fou de clartĂ©, N’ayant pas eu le temps d’attendre la rĂ©ponse Qu’il espĂ©rait tant rapporter ! Il revit l’arche
 Il frappe Ă  la fenĂȘtre
 On ouvre
 Toi ? » dit Noé  Que tu es beau ! Quel est ce manteau bleu, si bleu, qui te recouvre ? – Mais non, je n’ai pas de manteau. Un manteau merveilleux ! Ă©blouissant de charme ! - Comment ? » fit le Martin-PĂȘcheur. Ah ! » dit NoĂ©, tombant Ă  genoux, tout en larmes
 C’est la rĂ©ponse du Seigneur ; Car je lui demandais ardemment que nous eĂ»mes La preuve d’un sort Ă©ternel, Et voici qu’il daigna m’envoyer, sur tes plumes, Un vrai petit morceau de ciel. » Le DĂ©luge cessa. Tout refleurit sur terre Les saisons, les nuits et les jours ; Et tous les cƓurs humains de nouveau s’approchĂšrent Du feu, de l’orgueil, de l’amour
 Mais le Martin-PĂȘcheur, le messager cĂ©leste, Garda l’éternel manteau bleu Afin que nous sachions que, seul, un cƓur modeste Peut parfois s’approcher de Dieu. un grand merci au poĂ©te et merci pour ce beau partage passez une belle journĂ©e poĂ©tesse finalement bravo .. voici sa biographie Rosemonde GÉRARD ROSTAND 1866-1953 Sa biographie Portrait de Rosemonde GÉRARD ROSTAND Louise-Rose-Étiennette GĂ©rard, dite Rosemonde GĂ©rard, poĂ©tesse française, est nĂ©e le 5 avril 1866 Ă  Paris oĂč elle est morte le 5 juillet 1953. Elle est la petite-fille du comte Étienne Maurice GĂ©rard, hĂ©ros de Wagram. Son parrain est le poĂšte Leconte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas. Dodette Ă©tait son surnom familier. Son prĂ©nom de scĂšne, Rosemonde, lui vient de sa grand-mĂšre, Rosemonde de Valence, fille du comte de Valence et Ă©pouse du marĂ©chal GĂ©rard. Dans son ascendance, elle comptait aussi la cĂ©lĂšbre Mme de Genlis. Son pĂšre Ă©tait le comte GĂ©rard, fils du marĂ©chal. Orpheline de pĂšre, elle avait dans son conseil de famille Alexandre Dumas et Leconte de Lisle. Rosemonde GĂ©rard avait signĂ© de son vrai nom Les Pipeaux », parus en 1889. Le 8 avril 1890, Edmond Rostand Ă©pouse Rosemonde GĂ©rard Ă  Paris en l’église Saint-Augustin. Cette derniĂšre, qui demeurait alors avec sa mĂšre, 107, boulevard Malesherbes a pour tĂ©moin Jules Massenet. Le jeune mĂ©nage vient tout d’abord habiter 107, boulevard Malesherbes et peu aprĂšs 2, rue Fortuny. C’est lĂ  qu’allaient naĂźtre Maurice Rostand, puis Jean Rostand. En 1897, les Rostand achetent, 29, rue Alphonse de Neuville, un petit hĂŽtel qu’ils abandonnent en 1900 pour se fixer Ă  Cambo-les-Bains. A cĂŽtĂ© des Musardises », et pour les mieux comprendre, il faut placer Les Pipeaux », publiĂ©s un an plus tĂŽt 1889. Ce sont les accents mĂ©langĂ©s de deux jeunes poĂštes sentimentaux, qui sont un peu prĂ©cieux l’un et l’autre et qui raffinent » sur le double sentiment de la nature et de l’amour, avec une technique aussi savante chez l’un que chez l’autre, car Rosemonde GĂ©rard Ă©crit avec autant de virtuositĂ© que son mari les poĂšmes Ă  forme fixe, sonnets, triolets et rondeaux. Elle fut avec bonheur l’ñme d’une jeunesse chantante, donnant confiance Ă  Edmond Rostand et rivalisant avec lui dans le dessein de l’encourager. Pour se convaincre de son rĂŽle bĂ©nĂ©fique, il suffit d’ouvrir ces lĂ©gers Pipeaux » et de les feuilleter quelques instants. La nature y est tout entiĂšre prĂ©sente. Un grand nombre de ces poĂšmes ont Ă©tĂ© mis en musique, par Emmanuel Chabrier notamment. Sans ambition personnelle, elle a semblĂ© toute dĂ©vouĂ©e Ă  l’art et Ă  la gloire de son mari. Plus que femme de théùtre au sens d’actrice, elle fut surtout poĂšte. Elle joua la comĂ©die rarement, dont une fois dans le rĂŽle de Roxane de Cyrano de Bergerac, avec Sarah Bernhardt qui lui donnait la rĂ©plique en Cyrano. belle fin de journĂ©e sib et merci encore Ma morte vivante Dans mon chagrin rien n'est en mouvement J'attends personne ne viendra Ni de jour ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux Ils perdent leur confiance ils perdent leur lumiĂšre Ma bouche s'est sĂ©parĂ©e de ta bouche Ma bouche s'est sĂ©parĂ©e du plaisir Et du sens de l'amour et du sens de la vie Mes mains se sont sĂ©parĂ©es de tes mains Mes mains laissent tout Ă©chapper Mes pieds se sont sĂ©parĂ©s de tes pieds Ils n'avanceront plus il n'y a plus de routes Ils ne connaĂźtront plus mon poids ni le repos Il m'est donnĂ© de voir ma vie finir Avec la tienne Ma vie en ton pouvoir Que j'ai crue infinie Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau Pareil en tien cernĂ© d'un monde indiffĂ©rent J'Ă©tais si prĂšs de toi que j'ai froid prĂšs des autres. Paul Eluard... Citation de "damiel33"rayon de soleil qui bruni mon coeur dans la peau d'un ours blanc qui s'Ă©vade vers des lieux deserts des songes Ă©phĂ©mĂšres qui guident mes flots Dans le parcours sans bruit d'un rĂȘve brulant forgĂ© par des sentiments qui vaporent rĂ©vant la possiblitĂ© d'un nous deux...un jour un fardeau de rancoeur m'envahit Laissant un gout amer .... Mon coeur allourdi par la tristesse empeche toutes les tentatives... et dresse un barage ...a ton retour imprĂ©vu... vers ma tour d'ivoire ou tu n'as laissĂ© qu'une trace Une pensĂ©e une fumĂ©e au lointain qui s'Ă©loigne en mirage Comme un rais de soleil au loin qui disparait vers l'horizon.... dami....33 c'est pour toi et rien que pour toi.. que je suis encore lĂ  .. hier aujourd'hui ou demain..je n'attendrai que toi en partant si loin .. l'amour grandit en moi ... en gardant l'Ăšspoir ... possible de revoir un jour ton sourire.. ? ne me fais pas trop attendre.. mon beau trĂ©sor.. ton absence me fait oublier qui je suis... Citation de "damiel33"c'est pour toi et rien que pour toi.. que je suis encore lĂ  .. hier aujourd'hui ou demain..je n'attendrai que toi en partant si loin .. l'amour grandit en moi ... en gardant l'Ăšspoir ... possible de revoir un jour ton sourire.. ? ne me fais pas trop attendre.. mon beau trĂ©sor.. ton absence me fait oublier qui je suis... Tout simple et trĂšs joli. Merci Bisous Citation de "morganna"Citation de "damiel33"c'est pour toi et rien que pour toi.. que je suis encore lĂ  .. hier aujourd'hui ou demain..je n'attendrai que toi en partant si loin .. l'amour grandit en moi ... en gardant l'Ăšspoir ... possible de revoir un jour ton sourire.. ? ne me fais pas trop attendre.. mon beau trĂ©sor.. ton absence me fait oublier qui je suis... Tout simple et trĂšs joli. Merci Bisous merci pour ta douce lecture morga gros bisous aussi bonne soirĂ©e Le Sommet Au dĂ©tour d'un chemin oĂč j'errais un soir de mĂ©lancolie, J'ai rencontrĂ© une montagne. Elle est belle, Ă©lĂ©gante, harmonieuse. Ses vallĂ©es sont profondes et confortables, Ses forĂȘts, douces et chaleureuses Ses parfums enivrants Ă  la folie. Je sais qu'Ă  son sommet je trouverai le bonheur. Mais pour l'atteindre, je dois ĂȘtre patient, Savoir accepter d'ĂȘtre rejetĂ© par ses humeurs, Trouver le bon chemin, faire quelques fois marche arriĂšre Savoir supporter ses hĂ©sitations, ses caprices. Savoir attendre que finissent ses silences qui m'angoisseront, Savoir endurer ses longs froids d'hiver Ou ses chaudes journĂ©es d’étĂ©. Au sommet, il y a le ciel bleu, l'hiver comme l'Ă©tĂ©, La quiĂ©tude, la douceur, le plaisir d'ĂȘtre enfin lĂ , Avec elle, en harmonie! Mais je devrai rester seul parfois, Blotti dans la neige, contre un mur froid. Mes larmes pourront geler, mes cris disparaitre dans la nuit, Pour arriver Ă  son sommet, je devrai franchir des interdits, DĂ©couvrir les passages, caressant ses flancs, Embrassant ses prairies. J'avancerai doucement pas Ă  pas, Lentement pour ne pas glisser. Car au pied de la montagne, il y a un gouffre. Il est profond, sombre et froid. Il est remplit de tristesse et de douleur. Une tristesse qui vous mine chaque jour, Une douleur qui vous tord le ventre chaque nuit. Le moindre faux pas, la moindre maladresse Et le gouffre me dĂ©vorera. Mais c'est la montagne qui dĂ©cide, Car elle seule sait ce que je peux lui apporter. MĂȘme si je sais qu'elle est fragile derriĂšre sa rudesse, MĂȘme si je sais qu'elle peut trembler souvent Quand elle se sent seule. MĂȘme si je sais qu'elle peut pleurer comme moi, Si je ne rĂ©ussis pas... - Patrick Moana - Citation de damiel33 c'est pour toi et rien que pour toi.. que je suis encore lĂ  .. hier aujourd'hui ou demain..je n'attendrai que toi en partant si loin .. l'amour grandit en moi ... en gardant l'Ăšspoir ... possible de revoir un jour ton sourire.. ? ne me fais pas trop attendre.. mon beau trĂ©sor.. ton absence me fait oublier qui je suis... ....doucement doucement les matins pas trop vite le soir...en passant par ici un gros coucou a tout le monde et bonne annĂ©e aussi ... meme si c'est un peu tard..sourire amicalement..... Dami Citation de damiel33 ....doucement doucement les matins pas trop vite le soir...en passant par ici un gros coucou a tout le monde et bonne annĂ©e aussi ... meme si c'est un peu tard..sourire amicalement..... Dami CADEAU ....
Cetteexpression bien connue des amoureux romantiques est un des vers du poÚme de Rosemonde Gérard à son mari Edmond Rostang. Elle a été rendue célÚbre par Alphonse Augis, un bijoutier lyonnais qui en 1907, eut l'idée de créer une médaille sur laquelle était gravé ce vers. Cette phrase est depuis un symbole trÚs fort.

Texte ceremonie laique Vous recherchez un texte ceremonie laique? Vous souhaitez par ce biais donner du sens et de la poĂ©sie Ă  votre cĂ©rĂ©monie de mariage laĂŻque ou de renouvellement de vƓux ? Voici mes textes coups de cƓur. Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Se voir le plus possible - Alfred de Musset Quel romantisme que ce sonnet Se voir le plus possible d’Alfred de Musset ! Les alexandrins lui confĂšrent un vĂ©ritable lyrisme tant que l’on aimerait pouvoir le chanter. On dirait du Schumann
 Ce texte sera une lecture parfaite pour la cĂ©rĂ©monie laĂŻque de mariage d’amoureux passionnĂ©s. creditphotoolivia-hutcherson-unsplash Se voir le plus possible – Alfred de Musset Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans dĂ©tours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un dĂ©sir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge, Vivre Ă  deux et donner son coeur Ă  tout moment ; Respecter sa pensĂ©e aussi loin qu’on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d’un songe, Et dans cette clartĂ© respirer librement – Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche Ă  la grĂące suprĂȘme, C’est vous, la tĂȘte en fleurs, qu’on croirait sans souci, C’est vous qui me disiez qu’il faut aimer ainsi. Et c’est moi, vieil enfant du doute et du blasphĂšme, Qui vous Ă©coute, et pense, et vous rĂ©ponds ceci Oui, l’on vit autrement, mais c’est ainsi qu’on aime. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Quand deux cƓurs en s'aimant ont doucement vieilli – Victor Hugo Quand deux cƓurs en s’aimant ont doucement vieilli – Victor Hugo Quand deux coeurs en s’aimant ont doucement vieilli Oh ! Quel bonheur profond, intime, recueilli ! Amour ! Hymen d’en haut ! Ô pur lien des Ăąmes ! Il garde ses rayons mĂȘme en perdant ses flammes. Ces deux cƓurs qu’il a pris jadis n’en font plus qu’un. Il fait, des souvenirs de leur passĂ© commun, L’impossibilitĂ© de vivre l’un sans l’autre. – ChĂ©rie, n’est-ce pas ? Cette vie est la nĂŽtre ! Il a la paix du soir avec l’éclat du jour, Et devient l’amitiĂ© tout en restant l’amour ! Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Le petit prince, la rose et l'amour Le petit prince, la rose et l’amour est un texte inspirĂ© du Petit prince d’Antoine de Saint ExupĂ©ry. Cependant, il n’apparait pas dans le texte original. C’est semble t-il un pastiche qui circule sur le net. Il constitue une trĂšs jolie lecture pour votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque et pourra ĂȘtre lu par plusieurs personnes. credit photo valerie-blanchett Le petit prince, la rose et l’amour – Je t’aime, dit le Petit Prince – Moi aussi je te veux, dit la rose – Ce n’est pas pareil
, rĂ©pondit le Petit Prince. Vouloir, c’est prendre possession de quelque chose, de quelqu’un. C’est chercher chez les autres ce qui peut remplir nos besoins personnels d’affection, de compagnie
 Vouloir, c’est chercher Ă  faire nĂŽtre ce qui ne nous appartient pas, c’est s’approprier ou dĂ©sirer quelque chose pour nous combler, parce qu’à un moment donnĂ©, quelque chose nous manque. Aimer, c’est dĂ©sirer le meilleur pour l’autre, mĂȘme s’il a des aspirations diffĂ©rentes des nĂŽtres. Aimer, c’est permettre Ă  l’autre d’ĂȘtre heureux, mĂȘme si son chemin est diffĂ©rent du mien. C’est un sentiment dĂ©sintĂ©ressĂ© qui naĂźt d’un don de soi, c’est se donner entiĂšrement Ă  partir de notre cƓur. Quand on aime, on donne sans rien demander en Ă©change, pour le simple et pur plaisir de donner. Mais il est aussi certain que ce don, ce don de soi, complĂštement dĂ©sintĂ©ressĂ©, ne se fait que quand on connaĂźt. Nous ne pouvons aimer que ce que nous connaissons, parce qu’aimer veut dire se jeter dans le vide, faire confiance Ă  la vie et Ă  l’ñme. L’ñme ne s’achĂšte, ni se vend. Et connaĂźtre, c’est justement tout savoir de toi, de tes joies, de ta paix, mais aussi de tes contrariĂ©tĂ©s, de tes luttes, de tes erreurs. Parce que l’amour transcende les disputes, la lutte et les erreurs, l’amour, ce n’est pas uniquement pour les moments de joie. Aimer, c’est la confiance absolue que, quoi qu’il se passe, tu seras toujours lĂ . Non parce que tu me dois quelque chose, non par possession Ă©goĂŻste, mais juste ĂȘtre lĂ , en compagnie silencieuse. Aimer, c’est savoir que le temps n’y changera rien, ni les tempĂȘtes, ni mes hivers. Aimer, c’est donner Ă  l’autre une place dans mon cƓur pour qu’il y reste comme un pĂšre, une mĂšre, un fils, un ami, et savoir que dans son cƓur Ă  lui, il y a une place pour moi. Donner de l’amour ne vide pas l’amour, au contraire, il l’augmente. La maniĂšre de donner autant d’amour, c’est d’ouvrir son cƓur et de se laisser aimer. – J’ai compris, dit la rose – Ne cherche pas Ă  comprendre l’amour, vis-le, dit le Petit Prince. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour ! Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - L’amour – Martin Gray L’amour – Martin Gray est un texte trĂšs souvent lu durant les cĂ©rĂ©monie de mariage. Cet Ă©crivain auteur de au nom de tous les miens » a Ă©crit de nombreux ouvrages. Vous pourrez puiser dans Le livre de la vie ou le nouveau livre de belles rĂ©flexions sur l’amour, le couple et le mariage. L’amour – Martin Gray L’amour n’est jamais contrainte, il est Joie, LibertĂ©, Force . C’est l’amour qui tue l’angoisse, lĂ  oĂč l’amour manque naissent l’angoisse et l’ennui ! L’amour est emportement ! L’amour est enthousiasme! L’amour est risque ! N’aiment pas et ne sont pas aimĂ©s ceux qui veulent Ă©pargner, Ă©conomiser leurs sentiments. L’amour est gĂ©nĂ©rositĂ© ! L’amour est prodigalitĂ© ! L’amour est Ă©change! Qui donne beaucoup reçoit beaucoup car, en fin de compte, nous possĂ©dons ce que nous donnons ! Aimer n’est pas mutiler l’autre, le dominer, mais l’accompagner dans sa course, l’aider, Aimer c’est en mĂȘme temps partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes. L’amour c’est rĂ©ussir Ă  donner Ă  l’autre confiance en lui. Il commence lorsqu’on prĂ©fĂšre l’autre Ă  soi-mĂȘme, Être joyeux du bonheur qu’il trouve. C’est vouloir que l’autre s’épanouisse, vive d’abord fidĂšle Ă  lui-mĂȘme. L’amour c’est savoir accepter l’autre tel qu’il est. L’aimer dans sa totalitĂ© pour ce qu’il est, laideur et beautĂ©, dĂ©fauts et qualitĂ©s. VoilĂ  les conditions de l’amour. Car l’amour est une vertu d’indulgence, de pardon et de respect de l’autre. L’amour n’est pas seulement un miracle, nĂ© d’une rencontre. Il est jour aprĂšs jour ce que l’on veut qu’il soit. L’amour n’est pas un acquis; Il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l’autre, le bonheur des autres. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Et demain mon amour - Chakib Hammada Et demain mon amour – Chakib Hammada Et demain mon amour, et demain et toujours Nos yeux confondus Se conteront mille refrains Et nous nous rirons des noirs chemins OĂč l’angoisse, mĂšre de tous les vices Conjugue la peine Et les amours qui se dĂ©font Et nous vivrons, mon amour, et nous vivrons Dans toute sa plĂ©nitude La vie, notre vie Confondus comme un Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Nous dormirons ensemble – Louis Aragon Nous dormirons ensemble – Louis Aragon 1897-1982 Ă©crit en 1963 Le Fou d’Elsa dont est extrait ce texte connu sous le titre Vers Ă  danser. Nous dormirons ensemble – Louis Aragon Que ce soit dimanche ou lundi Soir ou matin minuit midi Dans l’enfer ou le paradis Les amours aux amours ressemblent C’était hier que je t’ai dit Nous dormirons ensemble C’était hier et c’est demain Je n’ai plus que toi de chemin J’ai mis mon cƓur entre tes mains Avec le tien comme il va l’amble Tout ce qu’il a de temps humain Nous dormirons ensemble Mon amour ce qui fut sera Le ciel est sur nous comme un drap J’ai refermĂ© sur toi mes bras Et tant je t’aime que j’en tremble Aussi longtemps que tu voudras Nous dormirons ensemble Les amoureux du XXe siĂšcle Aragon et Elsa Triolet Elsa Triolet –nĂ©e Kagan d’une famille russe- fut la muse pour la vie de Louis Aragon. Ils se rencontrent le 6 novembre 1928 Ă  la brasserie parisienne La Coupole dans le quartier des surrĂ©alistes Ă  Montparnasse. Leurs destins vont se lier pendant plus de 40 ans tant dans un amour fusionnel qu’un engagement littĂ©raire, artistique ou politique. La mort d’Elsa le 16 juin 1970 les sĂ©pare. Elsa n’est pas un mythe mais un ĂȘtre de chair et d’esprit, l’essentiel de ma vie, ma vie enfin. Louis Aragon Pourquoi inclure ce poĂšme Ă  votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque ? Écrit tel une dĂ©claration d’amour et une confidence, la valeur universelle de ce texte parle Ă  chacun d’entre nous
On observe la forme simple et fixe sans ponctuation du poĂšme qui ressemble Ă  une chanson d’amour. Il a mĂȘme Ă©tĂ© mis en musique par Jean Ferrat. Surtout, il Ă©voque l’évidence et la limpiditĂ© d’un amour inaltĂ©rable malgrĂ© la fuite du temps. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - J’ai toujours ton cƓur avec moi - E. E. Cummings J’ai toujours ton cƓur avec moi – E. E. Cummings Ă©crit ce texte en 1952 en cadeau Ă  sa troisiĂšme Ă©pouse, le mannequin Marion Morehouse sa compagne pendant les 30 derniĂšres annĂ©es de sa vie. J’ai toujours ton cƓur avec moi – E. E. Cummings j’ai toujours ton cƓur avec moije le garde dans mon cƓursans lui jamais je ne suislĂ  oĂč je vais tu vas,ma chĂšre; et tout ce que je fais par moi-mĂȘme est ton fait,ma chĂ©rie 


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. je ne crains pas le destincar tu es Ă  jamais le mien, ma douceje ne veux pas d’autre mondecar ma magnifique tu es mon monde, en vrai et tu es ce que la lune a toujours voulu dire et tout ce que le soleil chantera c’est toi c’est le secret profond que nul ne connaĂźt c’est la racine de la racine le bourgeon du bourgeon et le ciel du ciel d’un arbre appelĂ© vie;qui croĂźt plus haut que l’ñme ne saurait l’espĂ©rer ou l’esprit le cacher et c’est la merveille qui maintient les Ă©toiles Ă©parses je garde ton cƓurje l’ai dans mon cƓur Portrait du poĂšte Mieux connu sous le diminutif de E. E. Cummings, Edward Estlin Cummings, 1894-1962, est un poĂšte, Ă©crivain et peintre amĂ©ricain. Historiquement, ce poĂšme a peu d’importance dans l’Ɠuvre gigantesque de plus de neuf cents poĂšmes, quelques essais, nouvelles et piĂšces – sans compter les innombrables peintures, dessins et esquisses. La ponctuation, expĂ©rience Ă©rotique dans les poĂšmes d’E. E. Cummings Avant que les tĂ©lĂ©phones portables ne deviennent l’excuse gĂ©nĂ©rale du non respect de la grammaire et de la ponctuation, E. E. Cummings a largement ouvert la voie avec fantaisie. PrĂ©curseur de l’ùre du texte numĂ©rique, il Ă©crit avec une syntaxe et une ponctuation trĂšs expĂ©rimentales. Il fait un pied de nez aux linguistes et Ă  toutes leurs rĂšgles. Bien que diplĂŽmĂ© de Harvard, cet original rebelle souhaite exploser les frontiĂšres de notre imaginaire. Il utilise une machine Ă  Ă©crire et contrĂŽle l’espacement et la forme exacte de chaque ligne afin de rendre l’aspect visuel du poĂšme aussi important que ses rythmes musicaux. En tant que peintre, Cummings utilise la typographie pour peindre une image » avec une puissance suggestive symbolique. Il fait usage de la ponctuation comme code principal de l’émotion absence de points, d’espaces entre la ponctuation et les parenthĂšses, et de majuscules. Ce ne sont pas des fautes de frappe, Cummings le fait dĂ©libĂ©rĂ©ment pour avoir un certain dĂ©bit dans son poĂšme, et donc relier ses idĂ©es entre elles. On s’en rend compte dĂšs qu’on le dĂ©clame Ă  voix haute. La tempĂȘte et le vent semblent avoir Ă©parpillĂ© la ponctuation. Les mots se suivent ou se sĂ©parent soudainement. GrĂące Ă  l’absence de majuscule, les lettres se rĂ©pandent comme un liquide d’une ligne Ă  l’autre. Ce qui ressemble Ă  un mince filet de lettres devient une image imprimĂ©e. PopularisĂ© par le film in her Shoes », j’ai toujours ton cƓur avec moi – E. E. Cummings est ainsi devenu le texte fĂ©tiche des cĂ©rĂ©monies de mariages amĂ©ricaines. Pourquoi choisir ce texte pour votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque de mariage ? Ce poĂšme est comme une brise de printemps. Surtout, il parle d’un amour profond, intime et absolu. Son style naturel impose un certain lyrisme et une musicalitĂ© lorsqu’il est lu Ă  voix haute. En plus, il a le mĂ©rite d’ĂȘtre facile Ă  comprendre et Ă  dire par des personnes de tous Ăąges. Alors, respirez profondĂ©ment et plongez
 Lu pendant votre cĂ©rĂ©monie, il vous donnera des papillons dans le ventre ! Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Je suis perdu, vois-tu - Alfred de Musset Je suis perdu, vois-tu – Alfred de Musset Ă©crit son amour exaltĂ© dans une lettre Ă  George Sand le 1er septembre 1834 photo extraite du film Les enfants du siĂšcle de Diane Kurys Je suis perdu, vois-tu – Alfred de Musset Je suis perdu, vois-tu, je suis noyĂ©, inondĂ© d’amour. Je ne sais plus si je vis, si je mange, si je respire, si je parle. Je sais que je t’aime. Ce texte incarne l’exaltation de l’amour romantique En 1833, Alfred de Musset rencontre George Sand au cours d’un dĂźner. C’est un coup de foudre immĂ©diat et le dĂ©but d’une relation passionnelle, et tumultueuse. Ces deux gĂ©nies littĂ©raires du XIXĂšme siĂšcle, habiles Ă  calligraphier leurs moindres Ă©motions et sensations, s’enflamment. Leur amour est sulfureux et ils dĂ©couvrent les affres de la passion, de ruptures orageuses en intenses retrouvailles. Leur histoire dura 2 ans et offre la plus belle collection de lettres d’amour jamais Ă©crites. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - Le bonheur est tout petit Le bonheur est tout petit est trĂšs souvent attribuĂ© Ă  tort au poĂšte belge Maurice CarĂȘme. Voici un texte qui aura un effet bonbon » dans la bouche d’un enfant en conclusion de votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque de mariage ou un baptĂȘme laĂŻque. Le bonheur est tout petit Le bonheur, c’est tout petit, Si petit que parfois on ne le voit pas, Alors on cherche, on cherche partout. Il est lĂ , dans l’arbre qui chante dans le vent, L’oiseau le crie dans le ciel, La riviĂšre le murmure, Le ruisseau le chuchote, Le soleil, la goutte de pluie le disent. Tu peux le voir lĂ , dans le regard de l’enfant, Le pain que l’on rompt et que l’on partage, La main que l’on tend. Le bonheur, c’est tout petit, Si petit que parfois on ne le voit pas, Et on le cherche dans le bĂ©ton, l’acier, La fortune, Mais le bonheur n’y est pas, Ni dans l’aisance ni dans le confort. On veut se le construire mais il est lĂ , À cĂŽtĂ© de nous, et on passe sans le voir, Car le bonheur est tout petit. Il ne se cache pas, C’est lĂ  son secret. Il est lĂ , prĂšs de nous. AprĂšs une enquĂȘte minutieuse, je vous rĂ©vĂšle que le bonheur est tout petit n’a pas Ă©tĂ© Ă©crit par Maurice CarĂȘme Suite Ă  mes recherches infructueuses dans les recueils de poĂ©sie de Maurice CarĂȘme, je me suis rĂ©solue Ă  simplement contacter la Fondation des amies de Maurice CarĂȘme. Leur prĂ©sidente Jeannine Burny m’a aimablement rĂ©pondu par un dĂ©menti formel. Personnellement, j’adore ce texte – surtout quand il est lu par vos enfants ou neveux et niĂšces – Il est d’une simplicitĂ© dĂ©concertante, certes ce n’est pas de la grande poĂ©sie littĂ©raire mais il fleure bon les grimoires d’école et le sucre d’orge avec toute une nostalgie Ă©vocatrice. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour Texte cĂ©rĂ©monie laĂŻque - L’éternelle chanson – Rosemonde GĂ©rard Les vers de L’éternelle chanson – Rosemonde GĂ©rard sont depuis plus d’un siĂšcle gravĂ©s sur les mĂ©dailles et autres bijoux que s’offrent les amoureux. Voici le texte intĂ©gral du poĂšme qu’elle dĂ©dia Ă  son mari. On l’appelle aussi le dernier rendez-vous. l’éternelle chanson ou le dernier rendez-vous Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Comme le renouveau mettra nos cƓurs en fĂȘte, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Et je te sourirai en branlant la tĂȘte, Et nous ferons un couple adorable de vieux. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Sur notre banc ami, tout verdĂątre de mousse, Sur le banc d’autrefois nous reviendrons causer, Nous aurons une joie attendrie et trĂšs douce, La phrase finissant toujours par un baiser. Combien de fois jadis j’ai pu dire Je t’aime ! » Alors avec grand soin nous le recompterons Nous nous ressouviendrons de mille choses, mĂȘme De petits riens exquis dont nous radoterons. Un rayon descendra, d’une caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose se poser, Quand sur notre vieux banc tout verdĂątre de mousse, Sur le banc d’autrefois nous reviendrons causer. Et comme chaque jour je t’aime davantage, Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain, Qu’importeront alors les rides du visage ? Mon amour se fera plus grave et serein. Songe que tous les jours les souvenirs s’entassent, Mes souvenirs Ă  moi seront aussi les tiens Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d’autres liens. C’est vrai, nous serons vieux, trĂšs vieux, faiblis par l’ñge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main, Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage, Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve Je veux tout conserver dans le fond de mon cƓur, Retenir, s’il se peut, l’impression trop brĂšve Pour la resavourer plus tard avec lenteur. J’enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare, ThĂ©saurisant avec ardeur pour mes vieux jours ; Je serai riche alors d’une richesse rare J’aurai gardĂ© tout l’or de mes jeunes amours ! Ainsi de ce passĂ© de bonheur qui s’achĂšve, Ma mĂ©moire parfois me rendra la douceur ; Et de ce cher amour qui passe comme un rĂȘve J’aurai tout conservĂ© dans le fond de mon cƓur. Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de mai, dans le jardin qui s’ensoleille, Nous irons rĂ©chauffer nos vieux membres tremblants. Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Les origines de ce texte C’est en 1907 que le joailler lyonnais Alphonse Augis eut la brillante idĂ©e de graver dans l’or la derniĂšre partie du vers et de le graver au dos d’une mĂ©daille d’amour sous la forme abrĂ©gĂ©e “+ qu’hier, – que demain. Depuis, des millions de bijoux ont Ă©tĂ© gravĂ©s et portĂ©s. Rosemonde GĂ©rard Ă©tait une poĂ©tesse de talent qui s’est totalement dĂ©vouĂ©e Ă  l’art et la gloire de son mari, Edmond Rostand. On chuchote mĂȘme qu’elle aurait suggĂ©rĂ© la trame du Cyrano de Bergerac ! Sa poĂ©sie enchanta toute son Ă©poque et ses vers firent souvent l’objet d’adaptations musicales populaires, notamment par Emmanuel Chabrier. Votre cĂ©rĂ©monie laĂŻque mĂ©rite d’ĂȘtre aussi magique que votre histoire d’Amour !

VĂ©ritable« poĂšme de pierre et de verdure », la demeure basque d’Edmond Rostand reste Ă  dĂ©couvrir ou Ă  redĂ©couvrir. Adresse : Route du Docteur Camino, 64250 Cambo-les-Bains . Voir les animations pour : Villa Arnaga. Ciboure - Maison des Blocs (Ă  environ 11.62 kms de Saint-PĂ©e-sur-Nivelle) Adresse : 5 bis chemin des Blocs, 64500 Ciboure. Voir les animations pour :
On peut, dans un amour, garder la foi profonde, La voluptĂ© du soir et la fraĂźcheur du jour Mais ce n’est qu’au dĂ©but magique de l’amour Qu’on est rĂ©ellement tous les deux seuls au monde. On peut garder l’étoile et l’oiseau qui prĂ©lude Et le jardin qui tremble au bruit vert du rĂąteau Mais la miraculeuse et double solitude, HĂ©las, le temps jaloux nous la reprend bientĂŽt. Et, bientĂŽt, sur la route adorable et profonde, OĂč l’on allait vraiment tous les deux seuls au monde, On s’arrĂȘte
 on entend d’autres pas
 d’autres voix
 Et c’est, remplissant l’air d’un Ă©cho qui dĂ©chire Et murmurant des mots qu’aucun mot ne peut dire, Le couple des amants que l’on fut autrefois !
Biographie Edmond Rostand, né le 1 avril 1868 à Marseille et mort le 2 décembre 1918 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poÚte et essayiste français. Il est l'auteur de l'une des piÚces les plus connues du théùtre français, « Cyrano de Bergerac » (1897), l'époux de la poétesse Rosemonde Gérard et le pÚre de l'écrivain
CYRANO DE BERGERAC d’Edmond Rostand CYRANO DE BERGERAC d’Edmond Rostand Edmond Rostand et Cyrano de BergeracProtĂ©gĂ© par la grande Sarah Bernhardt, comme il le serait par une louve, Edmond Rostand, n’est, pour le public, qu’un jeune auteur1 rencontrant des succĂšs d’estime. Certes ses mĂ©ditations poĂ©tiques sont lues dans les salons, certes la crĂ©ation des Romanesques Ă  la ComĂ©die Française est un succĂšs mais la Princesse Lointaine, Ă©crite tout exprĂšs pour Sarah Bernhardt dont il est adorateur et au char de gloire de qui il veut s’associer, est un “succĂšs d’estime” et la Samaritaine guĂšre mieux... Pourtant la grande tragĂ©dienne veut croire en lui. Il le lui rendra bien lui offrant avec l’Aiglon, l’un des plus beaux rĂŽles de sa en attendant ces succĂšs tant escomptĂ©s, Coquelin aĂźnĂ© qui souhait faire “son retour” – alors que le plus beau de sa carriĂšre semble derriĂšre lui – lui demande s’il ne pourrait pas lui Ă©crire “quelque chose”. Rostand Ă©voque un sujet un jeune homme Ă©pris d’une belle Ă  laquelle il ne sait parler et qu’un “beau parleur” conseille... Coquelin s’émerveille. L’idĂ©e est neuve, elle plaira. Au fil des rencontres avec Coquelin, au chĂąteau de Saupisseau en forĂȘt de CompiĂšgne loin de l’agitation des salons parisiens, la piĂšce s’élabore. LĂ  Rostand rassemble toute sa vieille admiration pour un fameux Cyrano Ă©voquĂ© par ThĂ©ophile Gautier et se souvient de sa passion pour les PrĂ©cieux2. VoilĂ  le cadre plantĂ©, le dĂ©cor esquissĂ© des cinq actes dont Coquelin, l’artiste Ă  la mĂ©moire prodigieuse3, Ă©pris de grandiose, s’inquiĂšte des progrĂšs au fil des soirĂ©es d’avril 1896 Ă  janvier 1897. Puis viennent les Ă©puisantes rĂ©pĂ©titions. Tous, les amis comme les ennemis, y vont de leurs remarques... La tirade des nez? Ridicule, trop ridicule. La Ballade du duel? Mauvais. Le pessimisme s’installe, Rostand est accablĂ©. “Pardonnez-moi, Coquelin, de vous avoir donnĂ© une piĂšce aussi inepte, aussi mal Ă©crite”. Coquelin se rĂ©crie, il croit au chef-d’Ɠuvre, d’ailleurs n’a-t-il pas participĂ© aux frais du théùtre?Le soir de la GĂ©nĂ©rale, Rostand tremble... Par son fils, Sarah Bernhardt se fait tenir au courant des rĂ©actions chaque fois qu’elle sort de scĂšne. Ce soir-lĂ  les Mauvais Bergers d’Octave Mirbeau sont jouĂ©s de plus en plus rapidement Ă  mesure que le messager fĂ©brile lui apporte les nouvelles du succĂšs de la porte Saint-Martin. Elle se hĂąte mĂȘme de mourir – au grand dam des spectateurs – pour embrasser au plus vite et le ComĂ©dien, et l’ dans une rumeur de triomphe qu’elle arrive enfin. “Pourquoi la brise courant autour du théùtre transforme-t-elle Ă  ce point les deux vieilles portes de pierre que la porte Saint-Denis et la porte Saint-Martin se donnent brusquement des airs d’arcs de triomphe? [...] Parce que, ce soir lĂ , on jouait pour la premiĂšre fois Cyrano de Bergerac au Théùtre de la Porte Saint-Martin” se souviendra longtemps Rosemonde GĂ©rard, l’épouse du grand homme qui dit-on, afin de rendre le dĂ©cor de l’auberge “plus vrai”, avait dĂ©valisĂ© les charcuteries alentours...Enfin Sarah est lĂ . Elle n’a pu voir que le dernier acte. “Regardez mes larmes. Regardez! Regardez! Je pleure...” [...] Puis elle se prĂ©cipite sur Coquelin, lui prend la tĂȘte entre deux mains, comme une soupiĂšre, et elle se penche, et elle le boit, et elle le mange.“Coq!” dit-elle. “Oh! Grand Coq!”“Enfin Rostand!”. Et elle le prend pour elle seule, toujours par la tĂȘte, mais cette fois comme une coupe de champagne mieux une coupe d’idĂ©al” soudain, le succĂšs nĂ© dans la fĂ©brilitĂ©, bouleverse la vie bourgeoise, mondaine et aimable d’Edmond Rostand. En naissant de nouveau, Cyrano de Bergerac, duelliste fameux, homme d’esprit du XVIIe s., revenu sur la scĂšne du monde durant l’hiver 1897-98, va provoquer son nouveau pĂšre pour le tuer aussi sĂ»rement que d’un fameux coup d’épĂ©e. DĂ©sormais Rostand est un hĂ©ros. Il est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d’Honneur, Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Française en 1901 dans le fauteuil d’Henri de Bornier, qui avait offert Ă  Sarah Bernhardt le rĂŽle de Berthe, la farouche fille de Roland, en 1875, puis prononce son discours de rĂ©ception en 1903. Il avoue alors que pour le construire le seul mot qui ne lui ait coĂ»tĂ© aucun effort fut “Messieurs”. Car dĂ©sormais Rostand est attendu partout. On se dispute l’honneur de le recevoir, de l’entendre, de le lire surtout. Le succĂšs de Cyrano de Bergerac Ă©touffe l’auteur. Il fuit Paris pour Cambo, au pays Basque, il fuit le monde, il fuit sa vie enfin se noyant toujours sous des travaux dont beaucoup restent inachevĂ©s, malgrĂ© l’Aiglon, malgrĂ© Chanteclerc qui ne sera pas compris. Le gĂ©nie de Rostand serait-il chancelant? On le raille, on le siffle. Il Ă©touffe enfin, contracte une maladie pulmonaire aggravĂ©e d’une sombre neurasthĂ©nie qui le poursuit depuis 1900, et meurt en 1918 de la grippe espagnole, mais plus sĂ»rement d’un duel Ă©pique contre Cyrano, bel esprit du XVIIe Il est nĂ© le 1er avril 1868, Ă  Marseille au sein d’une famille aisĂ©e. Son pĂšre est journaliste Ă©conomiste et Il avait remportĂ© le Prix de l’AcadĂ©mie de Marseille en 1887 sur le sujet “deux romanciers de Provence HonorĂ© d’UrfĂ© et Émile Zola.”3 Il aurait confiĂ©, le soir de la premiĂšre, “C’est le plus long des rĂŽles que j’aie jouĂ©. Quatorze cents vers! Ruy Blas n’en a que douze-cents...”4 RapportĂ© par Jules Renard. Journal 1935.© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1997Le coin des critiquesAinsi il y a un chef-d’Ɠuvre de plus au mondeJules Renard, 28 dĂ©cembre Constant Coquelin vient de jouer le plus Ă©norme, le plus extraordinaire, le plus parfait de ses rĂŽles... Il y retrouve, en y joignant de neuves Ă©motions, le beau romantisme hautain et farce Ă  la fois que lui conseillait, au temps de sa jeunesse, ThĂ©odore de Banville, notre maĂźtre et le sien; et ce soir, Coquelin a Ă©tĂ© prestigieusement, miraculeusement, un Cyrano fantasque, tendre, futile, grand aussi, et mourant si tendrement, et si hĂ©roĂŻquement, et si tendrement encore. Ah ! que je suis content d’avoir vu l’Ɠuvre d’un tel poĂšte exprimĂ©e par un tel MendĂšs, 1897. Des fleurs, rien que des fleurs, mais toutes les fleurs Ă  notre grand poĂšte dramatique! Rostand a remis debout l’art isolĂ©, souverain et magnifique. On va encore pouvoir parler d’amour, se dĂ©vouer individuellement, pleurer sans raison et s’enthousiasmer pour le seul plaisir d’ĂȘtre lyrique...Jules Renard Journal.Le 28 dĂ©cembre 1897 restera, je crois, une date dans nos annales dramatiques. Un poĂšte nous est nĂ© et ce qui me charme encore davantage, c’est que ce poĂšte est un homme de théùtre. [...]Cyrano de Bergerac est une trĂšs belle Ɠuvre, et le succĂšs d’enthousiasme en a Ă©tĂ© si prodigieux que, pour trouver quelque chose de pareil, il faut remonter jusqu’aux rĂ©cits que nous ont faits des premiĂšres reprĂ©sentations de Victor Hugo, les tĂ©moins oculaires. C’est une Ɠuvre charmante de poĂ©sie, mais c’est surtout et avant tout une Ɠuvre de théùtre. [...]Et ce qui me charme plus encore, c’est que cet auteur dramatique est de veine française. il nous rapporte du fond des siĂšcles le vers de Scarron et de Regnard [...]. Il est aisĂ©, il est clair, il a le mouvement et la mesure, toutes les qualitĂ©s qui distinguent notre Sarcey, 3 janvier de Bergerac est le plus beau poĂšme dramatique qui ait paru depuis un demi-siĂšcle. [Edmond Rostand], Ă  vingt-cinq ans, ouvre le vingtiĂšme siĂšcle d’une maniĂšre Ă©clatante et triomphale qui annonce une pĂ©riode nouvelle, sur qui l’Europe va avoir les yeux fixĂ©s avec envie sur la France, avec un ravissement d’orgueil et d’espĂ©rance. [...] Serait-ce vrai? ce n’est pas fini! Il y aura encore en France une grande Ɠuvre littĂ©raire poĂ©tique digne de 1550, digne de 1630, digne de 1660, digne de 1830! Elle est lĂ ! Elle se lĂšve! J’aurai vĂ©cu assez pour la voir! Je vais commencer Ă  apprĂ©hender de mourir dans le souci de ne pas la voit toute entiĂšre! Ah! Quelle espĂ©rance et quelle crainte aussi dĂ©licieuse!Émile Faguet, janvier n’étais pas Ă  la premiĂšre du Timocrate, de Thomas Corneille, ni mĂȘme Ă  celle des VĂȘpres Siciliennes, de Casimir Delavigne, oĂč la foule applaudit sans interruption tout un entracte. Mais il y a un fait Cyrano de Bergerac est, de beaucoup, le plus grand succĂšs que j’aie vu depuis bientĂŽt treize ans que je fais ce mĂ©tier de critique dramatique. Toute la “presse” du lendemain, et toute la “presse” de huit jours aprĂšs ont proclamĂ© Cyrano chef d’Ɠuvre. [...] Mais rĂ©signons nous Ă  parler raisonnablement.[...] La piĂšce de M. Rostand n’est pas seulement dĂ©licieuse elle a eu l’esprit de venir Ă  propos. Je vois Ă  l’énormitĂ© de son succĂšs deux causes, dont l’une la plus forte est son excellence, et dont l’autre est sans doute une lassitude du public et comme un rassasiement, aprĂšs tant d’études psychologiques, tant d’historiettes d’adultĂšres parisiens, tant de piĂšces fĂ©ministes, socialistes, scandinaves toutes Ɠuvres dont je ne pense a priori aucun mal, et parmi lesquelles il y en a peu ĂȘtre qui contiennent autant de substance morale et intellectuelle que ce radieux Cyrano; mais moins dĂ©lectables, Ă  coup sĂ»r et dont on nous avait un peu accablĂ©s dans ces derniers temps. Joignez que Cyrano a bĂ©nĂ©ficiĂ© mĂȘme de nos discordes civiles. Qu’un journaliste Ă©loquent ait pu Ă©crire que Cyrano de Bergerac â€œĂ©clatait comme une fanfare de pantalons rouges*” et qu’il en ait augurĂ© un rĂ©veil du nationalisme en France, cela montre bien que des sentiments ou des instincts assez Ă©trangers Ă  l’art sont venus seconder la rĂ©ussite de cette exquise comĂ©die romanesque [...]Je serais plutĂŽt tentĂ© de croire que le mĂ©rite de cette ravissante comĂ©die, c’est, sans rien “ouvrir” du tout au moins Ă  ce qu’il me semble, de prolonger, d’unir et de fondre en elle sans effort, et certes avec Ă©clat, et mĂȘme avec originalitĂ©, trois siĂšcles de fantaisie comique et de grĂące morale, - et d’une grĂące et d’une fantaisie qui sont “de chez nous”. [...] Si bien que Cyrano de Bergerac, loin d’ĂȘtre un renouvellement, est plutĂŽt une rĂ©capitulation, ou, si vous prĂ©fĂ©rez, est comme la floraison suprĂȘme d’une branche d’art LemaĂźtre, 1er fĂ©vrier 1898.*Couleur du pantalon des militairesJadis, aux environs de la Porte Saint-Martin, M. Edmond Rostand tint boutique [...]. LĂ  se vendirent des bijoux plaquĂ©s, des gemmes en verroteries, des fleurs en papier, d’une haute nouveautĂ© genre trĂšs artiste ; les procĂ©dĂ©s d’exĂ©cution, rapides et peu coĂ»teux, permettaient de donner la marchandise Ă  bon marchĂ©. [...] Au mĂȘme lieu, il ouvrit un magasin d’objets de piĂ©tĂ© en plĂątre et en carton-pierre [La Samaritaine, 1896] [...] Il vient, Ă  la porte Saint-Martin mĂȘme, de tenter une nouvelle entreprise. C’est un grand bazar oĂč se dĂ©ballent des articles Ă©minemment français, jouets connus depuis longtemps il est vrai, mais toujours agrĂ©ables Ă  revoir, et dont le mĂ©canisme ne fatigue pas l’entendement. [...] Il faut pourtant ĂȘtre juste envers M. Edmond Rostand, et lui reconnaĂźtre un talent singulier il est un art, en effet, qu’a perfectionnĂ© l’auteur de [...] Cyrano de Bergerac c’est de mal Edmond Rostand est le plus excellent cacographe dont puissent, aujourd’hui, s’enorgueillir les lettres françaises, aussi commence-t-il Ă  ĂȘtre comptĂ© parmi les poĂštes patriotes.[...]Le jeu merveilleux de M. Coquelin et son adresse comme metteur en scĂšne prĂȘtent quelque vie au drame de M. Rostand. [...] GrĂące Ă  M. Coquelin, Cyrano de Bergerac peut donner l’illusion d’avoir quelque HĂ©rold, fĂ©vrier “bluff” littĂ©raire le cas Edmond Rostand.[...] En voilĂ  assez. [...] Si cette Ɠuvre enchante une racaille Ă©lĂ©gante, elle mĂ©contente une partie considĂ©rable de la Foule qu’il faut se garder de provoquer. Je veux parler de l’armĂ©e impressionnante des Laborieux et des ExploitĂ©s, sans le consentement et la discipline de qui, il n’y aurait ni richesse, ni civilisation, ni arts, ni sciences, ni parasites, ni dĂ©licats oisifs, ni rien, absolument rien de ce qui fait la joie de vivre pour un petit nombre. [...]Rostand, “le poĂšte”?Alors que d’autres pays prĂ©sentent des Artistes et des Penseurs comme GĂ©rard Hauptmann, Ibsen, Bjornstjerne-Björnson, d’Annunzio, DostoĂŻevsky, TolstoĂŻ, Gorki. etc., etc., tous Ă©crivains qui se sont penchĂ©s fraternellement sur les plaies de l’Homme contemporain, la France, pour tout potage, prĂ©sente aux affamĂ©s de sa lumiĂšre spirituelle Cyrano, l’Aiglon et le panache de Rostand?FlĂ»te alors![...] Rostand, le PoĂšte?Vrai, je m’étais fait une autre idĂ©e des devoirs d’un PoĂšte Ă  notre Ă©poque. [...] La mission traditionnelle du PoĂšte est de s’inquiĂ©ter des douleurs, des injustices, des misĂšres populaires de son Ă©poque et de s’en Ă©riger l’impitoyable vengeur.[...] VoilĂ  qui serait digne du “PoĂšte”.Mais, lorsqu’on en est dĂ©jĂ  pourvu, gagner et entasser de nouveaux millions en lançant sur les planches des pantins en pelure d’oignon et des douleurs chimĂ©riques, ça n’est ni beau ni conscience m’obligeait Ă  le proclamer et je ne suis pas fĂąchĂ© de l’avoir fait. Jehan Rictus, point de vue du style aucun de nos auteurs ne l’a Ă©galĂ© dans l’art d’édifier, d’épanouir et de faire Ă©clater la pĂ©riode Ă©tincelante. [...] Edmond Rostand s’adressait directement au public, Ă  tous ses publics. Il pensait d’abord Ă  lui, s’emparait de son attention, et forçait son suffrage dans une conclusion brillante, Gheusi, Coquelin, dit Coquelin aĂźnĂ©, le crĂ©ateur du 1841 - Suresnes 27 janvier de boulanger, il se passionne pour le Théùtre et, en 1859, entre au conservatoire dans la classe de Regnier. DĂšs 1860 il dĂ©bute Ă  la ComĂ©die Française dans la plupart des rĂŽles du rĂ©pertoire classique. Sa brillante interprĂ©tation du Mariage de Figaro, de Beaumarchais, fait de lui Ă  vingt trois ans 1862 l’un des acteurs les plus fĂȘtĂ©s de Paris... deux ans aprĂšs, il est sociĂ©taire de la ComĂ©die Française oĂč il reste jusqu’en 1886. Cette annĂ©e lĂ , il se heurte Ă  l’administration de la Grande Maison, et la quitte. Interdit de reprĂ©sentations en France pour quatre annĂ©es, il entreprend une tournĂ©e triomphale Ă  l’Étranger. Entre 1890 et 1892, il retourne Ă  la ComĂ©die Française il est pensionnaire. Mais Ă©pris de libertĂ©, il fonde une compagnie avec laquelle il sillonne la vieille Europe et le Nouveau-Monde. Enfin il entre au Théùtre de la Renaissance en 1895, puis dirige le Théùtre de la Porte Saint-Martin oĂč il crĂ©e Cyrano de Bergerac en 1897. Il est Cyrano, rĂŽle qu’il portera plus de quatre cents fois. FidĂšle Ă  l’Ɠuvre de Rostand, il joue l’Aiglon, aux cĂŽtĂ©s de Sarah Bernhardt et meurt durant les rĂ©pĂ©titions de Chanteclerc... Jean-Yves PatteGrand valet ou premier rĂŽle de Drame, Coquelin fut toujours un comĂ©dien de la vieille roche ou de la vieille Ă©cole, Ă  la diction savante et sonore, au jeu trĂšs Ă©tudiĂ©, un peu appuyĂ©, qui cherche l’effet, et qui l’obtient, mais le sacrifie parfois au naturel oĂč Ă  ce que nous considĂ©rons comme tel Ă  prĂ©sent. [...] Coquelin, illustre vĂ©tĂ©ran, n’avait pas Ă©tĂ© dĂ©trĂŽnĂ© par ses Ă©mules les plus jeunes, et qui ont paru plus modernes? Il demeurait comme le plus admirable reprĂ©sentant d’un Ă©cole théùtrale qui avait eu du bon et dont le meilleur Ă©chappait aux variations de la mode. Paul Souday, de Bergerac les raisons d’un succĂšsA la fin du XIXe s., il paraĂźt difficile pour un auteur de faire du neuf, ou simplement de se faire admettre, car les critĂšres d’admission aux grandes scĂšnes sont Ă©troits. L’art théùtral semble appauvri et vit sur des engouements dĂ©jĂ  anciens. Le théùtre bourgeois se coupe des sources mĂȘmes de la crĂ©ation, faisant sien encore le mot du XVIIIe s. par dessus les bouleversements de la RĂ©volution “En France, on aime beaucoup ce que l’on a beaucoup entendu”. Toute la consĂ©cration doit venir des salons, des rumeurs flatteuses. Avant de pouvoir accĂ©der Ă  la scĂšne, il faut ĂȘtre soutenu, aimĂ© choisi, choyĂ©, avoir fait ses preuves
 Alors, en attendant celui qui sera le hĂ©ros de demain, le public court les piĂšces anciennes, succĂšs Ă©prouvĂ©s oĂč les “monstres sacrĂ©s” – terme forgĂ© par Jean Cocteau –, par leurs seules prĂ©sences fascinent souvent, mĂȘme si ils rĂ©duisent, par des effets de grandioses auxquels ils s’attachent, la comprĂ©hension de la piĂšce. N’a-t-on pas reprochĂ© maintes fois Ă  Sarah Bernhardt de mettre en scĂšne sa propre vie et ses Ă©motions intimes avant de servir les textes des auteurs? De plus la carrure de tels “monstres sacrĂ©s” n’écrase-t-elle pas le jeu des acteurs de second plan qui souvent ne passent plus que pour des faire-valoir?Le théùtre d’avant-garde s’essouffle un peu aussi. Antoine 1848-1943, crĂ©ateur du Théùtre Libre – et qui dirige alors l’OdĂ©on – Ă  cĂŽtĂ© des grandes piĂšces du rĂ©pertoire crĂ©e des nouveautĂ©s – souvent taxĂ©es de “brumeuses” – d’Ibsen, Strindberg ou Hauptmann. Mais il lasse parfois, malgrĂ© la grandeur de la tĂąche entreprise
Et la ComĂ©die lĂ©gĂšre ne se renouvelle guĂšre, mĂȘme si l’éternelle histoire de la Coquette, son Mari et son Amant, amuse toujours un public frivole, amateur de “scĂšnes parisiennes”! - car c’est bien connu, de telle situations ne se rencontrent qu’à Paris... D’oĂč vient alors le succĂšs de la piĂšce? Non seulement elle profite d’une faiblesse passagĂšre de l’histoire du théùtre, mais encore elle fait Ă©cho Ă  des prĂ©occupations qui “chatouillent” l’ñme française, la flattent aussi sans doute. Car la France, acceptant mal le “dĂ©sastre de 1870” et qui se voit de plus divisĂ©e par l’Affaire Dreyfus - Rostand est d’ailleurs dreyfusard -, trouve soudain en Cyrano de Bergerac un baume apaisant. Le romantisme de “cape et d’épĂ©e”, le panache, le courage stimulent un “renouveau moral” auquel des “philosophes” belliqueux, dont DĂ©roulĂšde, aspirent. La “nouvelle France”, celle qui vaincra bien entendu, est Ă  nouveau “debout”. A l’opposĂ©, les esprits pacifiques y voient la rĂ©conciliation des vertus du courage et de l’abnĂ©gation, sources “d’une force morale” – encore! – qui prĂŽne la responsabilitĂ© de l’homme et de son destin...Mais pour tous Cyrano de Bergerac incarne le renouveau de l’idĂ©al servi par la poĂ©sie et la de ce constat naissent de nouveaux dĂ©bats. On veut opposer Rostand Ă  Antoine. Une piĂšce qui porte en elle une histoire “simple et limpide” semble devoir se dresser contre les “tranches de vie” naturalistes, ouvrant vers des perspectives psychologiques alors jamais abordĂ©es. “Quel bonheur! Quel bonheur! Nous allons enfin ĂȘtre dĂ©barrassĂ©s des brouillards scandinaves et des Ă©tudes psychologiques trop minutieuses, et des brutalitĂ©s voulues du drame rĂ©aliste” s’exclame Francisque Sarcey, au lendemain de la premiĂšre en par-delĂ  tous ces dĂ©bats, la clef du succĂšs de Cyrano, comme celle d’ailleurs de toutes les “bonnes” piĂšces ne repose-t-elle pas dans cette constatation Ă©merveillĂ©e de Jack London, qui en 1898 assistait Ă  la premiĂšre amĂ©ricaine de Cyrano, loin des Ă©tats d’ñme français “Plusieurs morceaux semblent contenir mes propres pensĂ©es, mes propres sentiments.”Jean-Yves Patte.© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1997 Le “vrai” CyranoHercule-Savignien Cyrano de Bergerac 1619-1655 que l’on pourrait croire gascon ne l’est pas, mais le laissait entendre et le laissait dire profitant habilement d’une homonymie qui faisait passer sa modeste noblesse de robe pour une – plus brillante – d’épĂ©e... Car son Bergerac natal est un village dans les Yvelines, non en Dordogne! GrĂące Ă  cette confusion, il entra comme Cadet dans le rĂ©giment des gardes sous la conduite du Capitaine de Casteljaloux... et s’y distingua par sa bravoure. Puis il quitta le service, ayant reçu de profondes blessures, et se voua Ă  l’écriture. Mais grand duelliste, il mena une vie aventureuse qui le rĂ©duisit rapidement Ă  la misĂšre. Lorsqu’il meurt, ĂągĂ© de trente-six ans, il est certes auteur apprĂ©ciĂ©, MoliĂšre et Voltaire lui feront quelques emprunts, mais homme peu goĂ»tĂ©...En dehors d’une vie surprenante et digne de voir quelques uns de ses Ă©pisodes portĂ©s Ă  la scĂšne, Cyrano de Bergerac fut aussi un visionnaire de gĂ©nie. N’a-t-il pas entrevu une maniĂšre de phonographe? Sait-il jamais que son souvenir est enfermĂ© dans des sillons tĂ©moins du temps de sa renaissance, un certain 28 dĂ©cembre 1897?“A l’ouverture de la boĂźte [de l’une des deux qui semblent ĂȘtre des volumes, l’un de diamant, l’autre de perle], je trouvais dedans un je ne sais quoi de mĂ©tal presque semblable Ă  nos horloges, plein de je ne sais quels petits ressorts et de machines imperceptibles. C’est un livre Ă  la vĂ©ritĂ©, mais c’est un livre miraculeux qui n’a ni feuillet, ni caractĂšre; enfin c’est un livre oĂč pour apprendre les yeux sont inutiles; on n’a besoin que des oreilles. Quand quelqu’un donc souhaite lire, il bande avec grande quantitĂ© de toutes sortes de petits nerfs de cette machine, puis il tourne l’aiguille sur le chapitre qu’il souhaite Ă©couter [...] Ainsi [il a Ă©ternellement autour de lui] tous les grands hommes morts et vivants qui [l’] entretiennent de vive voix.”Cyrano de Bergerac Les États et les Empires de la Lune et du Soleil. D’aprĂšs la premiĂšre Ă©dition de grandes tiradesextraitsTirade du nezAh! non! c'est un peu court, jeune homme!On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme...En variant le ton, - par exemple, tenez Agressif “Moi, monsieur, si j'avais un tel nez,Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse!”Amical “Mais il doit tremper dans votre tasse Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap!”Descriptif “C'est un roc!... c'est un pic... c'est un cap!Que dis-je, c'est un cap?... C'est une pĂ©ninsule!”Curieux “De quoi sert cette oblongue capsule?D'Ă©critoire, monsieur ou de boĂźte Ă  ciseaux?”Gracieux “Aimez-vous Ă  ce point les oiseauxQue paternellement vous vous prĂ©occupĂątesDe tendre ce perchoir Ă  leurs petites pattes?”Truculent “ça, monsieur, lorsque vous pĂ©tunez,La vapeur du tabac vous sort-elle du nezSans qu'un voisin ne crie au feu de cheminĂ©e”PrĂ©venant “Gardez-vous, votre tĂȘte entraĂźnĂ©ePar ce poids, de tomber en avant sur le sol!”Tendre “Faites-lui faire un petit parasolDe peur que sa couleur au soleil ne se fane!”PĂ©dant “L'animal seul, monsieur, qu'AristophaneAppelle HippocampelephantocamĂ©losDut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os!”Cavalier “Quoi, l'ami, ce croc est Ă  la mode?Pour pendre son chapeau c'est vraiment trĂšs commode!”Empathique “Aucun vent ne peut, nez magistral,T'enrhumer tout entier, exceptĂ© le mistral!”Dramatique “C'est la Mer Rouge quand il saigne!”Admiratif “Pour un parfumeur, quelle enseigne!”Lyrique “Est-ce une conque, ĂȘtes-vous un triton?”NaĂŻf “Ce monument, quand le visite-t-on?”Respectueux “Souffrez, monsieur, qu'on vous salue,C'est lĂ  ce qui s'appelle avoir pignon sur rue!”Campagnard “HĂ©, ardĂ©! c'est-y un nez? Nanain!C'est queuqu'un navet gĂ©ant ou ben queuqu'melon nain!”Militaire “Pointez contre cavalerie!”Pratique “Voulez-vous le mettre en loterie?AssurĂ©ment, monsieur, ce sera le gros lot!”Enfin parodiant Pyrame en un sanglot “Le voilĂ  donc ce nez qui a des traits de son maĂźtreA dĂ©truit l'harmonie! Il en rougit, le traĂźtre!”- VoilĂ  ce qu'Ă  peu prĂšs, mon cher, vous m'auriez ditSi vous aviez un peu de lettres et d'esprit Mais d'esprit, Ô le plus lamentable des ĂȘtres,Vous n'en ĂȘtes jamais un atome, et de lettresVous n'avez que les trois qui forment le mot Sot!Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il fautPour pouvoir lĂ , devant ces nobles galeries,Me servir toutes ces folles plaisanteries,Que vous n'en eussiez pas articulĂ© le quartDe la moitiĂ© du commencement d'une, carJe me les sers moi-mĂȘme, avec assez de verve,Mais je ne permets pas qu'un autre me les ballade du duelCYRANO, fermant une seconde les yeux.Attendez!... je choisis mes rimes... LĂ , j'y suis,Il fait ce qu'il dit, Ă  mesure.Je jette avec grĂące mon feutre,Je fais lentement l'abandonDu grand manteau qui me calfeutre,Et je tire mon espadon;ElĂ©gant comme CĂ©ladon,Agile comme Scaramouche,Je vous prĂ©viens, cher Mirmydon,Qu'Ă  la fin de l'envoi je touche!Premiers engagements de fer.Vous auriez bien dĂ» rester neutre;OĂč vais-je vous larder, dindon?...Dans le flanc, sous votre maheutre?...Au coeur, sous votre bleu cordon?...- Les coquilles tintent, ding-don!Ma pointe voltige une mouche!DĂ©cidĂ©ment... c'est au bedon,Qu'Ă  la fin de l'envoi, je me manque une rime en eutre...Vous rompez, plus blanc qu'amidon?C'est pour me fournir le mot pleutre!- Tac! je pare la pointe dontVous espĂ©riez me faire le don; -J'ouvre la ligne, - je la bouche...Tiens bien ta broche, Laridon!A la fin de l'envoi, je touche.Il annonce solennellement ENVOIPrince, demande Ă  Dieu pardon!Je quarte du pied, j'escarmouche,Je coupe, je feinte...Se fendant.HĂ©! lĂ  donc!Le vicomte chancelle; Cyrano salue.A la fin de l'envoi, je merci!Et que faudrait-il faire?...Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,Et comme un lierre obscur qui circonvient un troncEt s'en fait un tuteur en lui lĂ©chant l'Ă©corce,Grimper par ruse au lieu de s'Ă©lever par force?Non, merci. DĂ©dier, comme tous ils le font,Des vers aux financiers? se changer en bouffonDans l'espoir vil de voir, aux lĂšvres d'un ministre,NaĂźtre un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre?Non, merci. DĂ©jeuner, chaque jour, d'un crapaud?Avoir un ventre usĂ© par la marche? une peauQui plus vite, Ă  l'endroit des genoux, devient sale?ExĂ©cuter des tours de souplesse dorsale?...Non, merci. D'une main flatter la chĂšvre au couCependant que, de l'autre, on arrose le chou,Et donneur de sĂ©nĂ© par dĂ©sir de rhubarbe,Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe?Non, merci! Se pousser de giron en giron,Devenir un petit grand homme dans un rond,Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames?Non, merci! Chez le bon Ă©diteur de SercyFaire Ă©diter ses vers en payant? Non, merci!S'aller faire nommer pape par les concilesQue dans des cabarets tiennent des imbĂ©ciles?Non, merci! Travailler Ă  se construire un nomSur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres? Non,Merci! Ne dĂ©couvrir du talent qu'aux mazettes?Etre terrorisĂ© par de vagues gazettes,Et se dire sans cesse oh, pourvu que je soisDans les petits papiers du Mercure François?Non, merci! Calculer, avoir peur, ĂȘtre blĂȘme,PrĂ©fĂ©rer faire une visite qu'un poĂšme,RĂ©diger des placets, se faire prĂ©senter?Non, merci! non, merci! non, merci! Mais... chanter,RĂȘver, rire, passer, ĂȘtre seul, ĂȘtre libre,Avoir l'Ɠil qui regarde bien, la voix qui vibre,Mettre, quand il vous plaĂźt, son feutre de travers,Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers!Travailler sans souci de gloire ou de fortune,A tel voyage, auquel on pense, dans la lune!N'Ă©crire jamais rien qui de soi ne sortitEt modeste d'ailleurs, se dire mon petit,Sois satisfait des fleurs, des fruits, mĂȘme des feuilles,Si c'est dans ton jardin Ă  toi que tu les cueilles!Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,Ne pas ĂȘtre obligĂ© d'en rien rendre Ă  CĂ©sar,Vis-Ă -vis de soi-mĂȘme en garder le mĂ©rite,Bref, dĂ©daignant d'ĂȘtre le lierre parasite,Lors mĂȘme qu'on n'est pas le chĂȘne ou le tilleul,Ne pas monter bien haut, peut-ĂȘtre, mais tout seul!Phonographie - Cyrano de BergeracPremier Acte Une reprĂ©sentation Ă  l'HĂŽtel de Bourgogne. NavrĂ© des rodomontades de l'acteur Montfleury, Cyrano de Bergerac empĂȘche cet acteur de jouer. "Coquin, ne t'ai-je pas interdit pour un mois ?". Les PrĂ©cieux, petits marquis et pĂ©dants soutiennent l'acteur, et se fĂąchent. Le ton monte. Un vicomte - moins pleutre que les autres - se veut brave, mais se couvre de ridicule Acte I, scĂšne 4 "Attendez, je vais lui lancer un de ces traits
" [Il s'avance vers Cyrano qui l'observe, Ă©crit Rostand, et se campant devant lui d'un air fat.] "Vous
 vous avez un nez
 heu
 un nez
 trĂšs grand." C'est alors que Cyrano lui rĂ©plique AndrĂ© Brunot Tirade du Nez / 1938Disque Columbia L 850 / D 19 060AndrĂ© Brunot a fait ses dĂ©buts sur la scĂšne dans "Les PrĂ©cieuses ridicules", de MoliĂšre au Théùtre Sarah Bernhardt - Théùtre de la Ville -. Car, en 1900, la ComĂ©die Française ayant brĂ»lĂ©, sa troupe avait trouvĂ© sur cette scĂšne un refuge en attendant la reconstruction de nouveaux locaux. Puis en 1938, il est "le" Cyrano de la piĂšce de Rostand lorsque celle-ci est inscrite au rĂ©pertoire de la ComĂ©die Française. Enfin AndrĂ© Brunot se produit encore Ă  l'OdĂ©on, marquant ainsi les scĂšnes de deux des théùtres parmi les plus actifs foyers de crĂ©ation de son temps. 2/ Denis d'InĂšs la Tirade du Nez / 1928Disque Gramophone BS 3681 / 31376 / P818AprĂšs des dĂ©buts remarquĂ©s en 1909 au Théùtre de l'OdĂ©on - dans la mort de Pan d'A. Arnoux -. Denis d'InĂšs entre Ă  la ComĂ©die-Française sous le "proconsulat" d'Émile Fabre - qui s'Ă©tend de 1915 Ă  1936 -. C'est une pĂ©riode difficile les attaques sont fĂ©roces "la ComĂ©die-Française a cessĂ© d'ĂȘtre un théùtre pour devenir un cimetiĂšre" proclame Pierre Brisson. Pourtant la "grande maison" qui reçoit une subvention misĂ©rable, conserve de rares artistes qui lui sont fidĂšles
 Ceux-lĂ  seront Ă  la source mĂȘme du renouveau du Théùtre, comme Fernand Ledoux, Mary Marquet, Berthe Bovy, Madeleine Renaud
3/ Camille DumĂ©ny la Tirade du Nez et commentaire. Disque 1254 et 1255 /1908Avant d'ĂȘtre "du Gymnase" ou "du Vaudeville", Camille DumĂ©ny est de l'OdĂ©on. LĂ  il cĂŽtoie les plus grands sous la direction d'Antoine. On pense Ă  De Max, bien sĂ»r, mais aussi Ă  RĂ©jane aux cĂŽtĂ©s de laquelle il crĂ©e Amoureuse, de Georges de Porto-Riche, en 1899. MalgrĂ© son dĂ©part de l'OdĂ©on, il n'en reste pas moins un fidĂšle de cette maison. Il vient rĂ©guliĂšrement y donner des "causeries", oĂč il explique sa maniĂšre d'aborder un rĂŽle ou de comprendre un texte. Ces "causeries", selon le mot qu'il choisit lui-mĂȘme, sont si recherchĂ©es par un public mondain qu'il en diffuse les meilleurs moments par le disque !4/ Dessarneaux la Tirade du Nez / 1900Berliner 276 / 31 151. est Monsieur Dessarneaux ? Si lui aussi a Ă©tĂ© tentĂ© par l'humour et le regard amusĂ© que Cyrano porte sur lui-mĂȘme, pas une coupure de la presse de l'Ă©poque ne semble avoir retenu le nom de cet interprĂšte. Cet homme, si avare en traces historiques, est-il vĂ©ritable ? On sait en effet que les techniques d'enregistrement d'alors imparfaites et qui demandaient parfois Ă  l'artiste de "forcer" son art - au risque de le trahir - rebutaient les plus grands acteurs ; mais l'un d'entre eux, tentĂ© par l'expĂ©rience phonographique, aurait-il choisi un pseudonyme ?5/ Paul-Joseph Duparc la Tirade du Nez /1 899Cylindre PathĂ© 2789Paul-Joseph Aye, dit Duparc, est aussi un acteur qui "monte" Ă  Paris. Il fait ses dĂ©buts Ă  Toulouse, en 1875-75, puis passe par Bordeaux avant de gagner Paris en 1877-78. Mais c'est pour mieux repartir vers Marseille, Alger, St-Étienne
 et revenir de nouveau Ă  Paris en 1882-84, oĂč il semble se fixer. Il entre Ă  l'OdĂ©on, en 1885 oĂč il fait toute sa carriĂšre, ce qui lui vaudra d'ĂȘtre nommĂ© Officier d'AcadĂ©mie en 1903. Sauf en 1898, oĂč il fait une saison Ă  l'Ambigu, il est un des piliers de la troupe. LĂ , il occupe nombre de seconds rĂŽles et emplois de "Raisonneurs". Sans doute inspirĂ© par De Max, vĂ©ritable idole qu'il cĂŽtoie sur scĂšne, il enfle un peu sa diction, visant les effets dĂ©clamatoires sublimes du grand Victor Lejal la Tirade du Nez / 1899Cylindre Lioret. Sans ĂȘtre une des plus grandes figures du Caf'Conc', Victor Lejal n'en est pas moins un de ses meilleurs tĂ©moins, une vedette de la Scala. Ses imitations de Paulus, auxquelles comme beaucoup alors il se livre pour la plus grande joie de ses admirateurs, lui valent des ovations. Sa figure rĂ©jouie et son air dĂ©gourdi lui attirent les sympathies. On comprend dĂšs lors qu'il ait voulu Ă  son tour endosser la truculente personnalitĂ© de Cyrano. L'a-t-il jamais dĂ©clamĂ© sur la scĂšne, ou l'a-t-il simplement gravĂ© pour les amateurs d'Edmond Rostand lors de quelques unes de ses sĂ©ances d'enregistrement chez Henri Lioret ?7/ Lombard la Tirade du Nez / 1898Cylindre carriĂšre de Lombard tĂ©moigne du parcours d'un artiste qui, venu de la province oĂč il a reçu sans doute une formation trĂšs classique, "monte" Ă  Paris. Depuis le Théùtre de Rochefort oĂč il se produit vers 1881-82, il tente plusieurs scĂšnes parisiennes entre 1883 et 1885, avant de gagner Montmartre oĂč, Ă  l'instar de nombreux autres artistes, il est diseur. Sans ĂȘtre l'Ă©gal des plus cĂ©lĂšbres, il campe un Cyrano plein de bonhomie et n'hĂ©site pas Ă  teinter cette fameuse tirade d'un peu d'accent du Sud-ouest, ce qui ne manque pas de personnaliser un rĂŽle tout frais marquĂ© de la superbe de la plaisanterie n'est pas du goĂ»t du vicomte. Il se sent offensĂ©. Le ton monte encore, mais cette fois on ne rit plus c'est le duel inĂ©vitable [Acte I, scĂšne 4]. Fort de sa Tirade du Nez, Cyrano se propose de dĂ©pĂȘcher le vicomte en vers. "- Cyrano Je vais vous donner un petit coup charmant. - Le vicomte, mĂ©prisant PoĂšte !
 - Cyrano Oui, monsieur, poĂšte ! et tellement, Qu'en fĂ©raillant je vais - hop - Ă  l'improvisade Vous composer une ballade."8/ Jean Coquelin prĂ©sente l'interprĂ©tation historique de son pĂšre / 1943 ?Disque de l'Association Française de Gramophilie [ n° - Ă©ditĂ© en 1946 - Sur l'autre face de ce disque est prĂ©sentĂ© un repiquage "bricolĂ©" du cylindre "paradis" destinĂ© originellement au Phono-cinĂ©ma. Seules les acclamations ont Ă©tĂ© conservĂ©es et mixĂ©es au cylindre n°3341. Mais sur la premiĂšre face de ce disque, celui qui a créé Ragueneau, Jean Coquelin, se souvient de son pĂšre travaillant le rĂŽle de Cyrano. EnregistrĂ© avant 1944, annĂ©e de sa mort, la voix de Jean Coquelin rĂ©veille les Ă©chos d'heures fastes de l'histoire du théùtre français. 9/ Constant Coquelin, dit l'AĂźnĂ© la Ballade du DuelCylindre PathĂ© n° 3341 / 1903Le crĂ©ateur du rĂŽle ne pouvait manquer d'immortaliser cette Ɠuvre Ă  la mesure de son talent, Ă  la dĂ©mesure mĂȘme sans aucune connotation pĂ©jorative. Une autre version de cette tirade a existĂ© - on en conserve un pĂąle reflet au travers d'un repiquage de 1946 - avec les acclamations de la foule sur un trĂšs gros cylindre "paradis" destinĂ©e au Phono-cinĂ©ma, ancĂȘtre du cinĂ©ma parlant. Mais le cylindre Ă©ditĂ©, seul survivant - l'unique "paradis", paraĂźssant assez altĂ©rĂ©, semble dĂ©sormais perdu - reste supĂ©rieur au repiquage ancien. La verve et la faconde de celui qui a donnĂ© son Ăąme au nouveau Cyrano Ă©blouissent de nouveau par delĂ  le tĂ©moignage DeuxiĂšme La rĂŽtisserie des poĂštesDans la rĂŽtisserie de Ragueneau, PĂątissier-poĂšte, "l'affaire" du Théùtre de l'HĂŽtel de Bourgogne, et ses suites sont vivement commentĂ©es. Dans un coin, Cyrano Ă©coute ces flatteuses rumeurs, mais il a d'autres projets en tĂȘte. Il est amoureux de la belle Roxane, et n'ose lui confier sa flamme il se trouve trop laid. Cependant cette derniĂšre demande Ă  le voir. Le cƓur de Cyrano s'enflamme
 Sur ces entrefaits, son ami LigniĂšre est menacĂ© par "cent hommes" qui veulent lui faire rendre raison pour une mauvaise chanson satyrique. Cyrano, fort du rendez-vous accordĂ© par l'Ă©lue de son cƓur ne sent plus sa force et met en dĂ©route la troupe qui menaçait son arrive enfin. Mais il est déçu, c'est Christian qu'elle aime et elle tremble pour lui, car il vient d'entrer dans la compagnie des Cadets de Gascogne, rĂ©putĂ©s pour leur audace. Cyrano ne voudrait-il pas le protĂ©ger? Par amour pour Roxane, il y consent et rencontre les fameux Cadets de Gascogne qui l'accueillent. [Acte II, scĂšne 7]10/ Paul-Joseph Duparc Les Cadets de Gascogne Cylindre PathĂ© n° 2982 1901Mais aussitĂŽt, Cyrano se prend de querelle avec de Guiche qui avait fait placer des hommes pour dĂ©router LignĂšre. Cette altercation menace la car-riĂšre et la tranquillitĂ© de l'hĂ©roĂŻque bretteur. Le Bret, son fidĂšle ami, s'inquiĂšte pour lui et lui fait comprendre qu'il devrait chercher un protecteur puissant. Ainsi il pourrait laisser libre cours Ă  son gĂ©nie littĂ©raire plutĂŽt qu'Ă  sa querelleuse bravoure. Cyrano se rĂ©crie. [Acte II scĂšne 8]11/ AndrĂ© Brunot Non Merci ! / 1938Disque Columbia L 850 / D 19 06012/ Denis d'InĂšs Non Merci ! / 1928Disque Gramophone BS 3681 / 31376 / P81813/ Jules Leitner Non merci ! / 1902Disque Gramophone G&T 31 305Jules Leitner "de la ComĂ©die Française" est rĂ©putĂ© pour l'excellence de sa diction et la profondeur du travail de ses personnages. NommĂ© professeur de Diction au Conservatoire, il formera des gĂ©nĂ©rations de comĂ©diens Ă  une attentive Ă©coute des mots, Ă  l'acte tragique. Lorsqu'ilprend sa retraite en 1934, Louis Jouvet lui succĂ©de au Conservatoire. Deux mondes opposĂ©s
 Jouvet prĂŽne la "dĂ©sincarnation de soi" pour "vivre une vie que l'on a pas vĂ©cue", tandis que Leitner reprĂ©sente encore "la vieille Ă©cole", l'aboutissement de l'art ancien de la tragĂ©die, de la dĂ©clamation qui avec "les monstres sacrĂ©s" Sarah Bernhardt, Mounet Sully, de Max
 a alors atteint ses limites extrĂȘmes et magnifiques. 14/ Louis Gauthier Non merci ! /1901Disque Gramophone G&T 31 053AprĂšs un second prix de ComĂ©die, obtenu en 1887, Louis Gauthier entre Ă  l'OdĂ©on la mĂȘme annĂ©e. Rapidement il se fait remarquer dans "Turcaret" de Lesage et comme interprĂšte des piĂšces de Louis de Curel, auteur moderne, l'un des pĂšres du théùtre d'idĂ©es du courant naturaliste. Puis il quitte l'OdĂ©on en 1892. S'ouvre alors devant lui une carriĂšre qui le conduit sur toutes les plus grandes scĂšnes, tant Ă  Paris qu'en Province. Il joue au Grand-Théùtre, Ă  l'Ambigu, aux Folies-Dramatiques, Ă  la Porte Saint-Martin, au Gymase, au Vaudeville, Ă  la Renaissance, au Théùtre FĂ©mina, au Théùtre RĂ©jane, Ă  la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es, au ChĂątelet, au Théùtre Sarah Bernhardt, au Théùtre des Arts, au Théùtre Antoine, au Théùtre Pigalle, Ă  l'Alhambra de Lille, au Théùtre Montparnasse
 C'est aux VariĂ©tĂ©s de Marseille, en 1900, qu'il joue Cyrano. Acteur prolixe, il a jouĂ© environ six-cents piĂšces, dont soixante-huit crĂ©ations. En outre, grand sportif, il est l'auteur d'un traitĂ© de natation en 1919 aprĂšs avoir sauvĂ© deux enfants de la Charles Monval ? Non Merci ! /1898Cylindre de la Maison de la Bonne PresseLa Maison de la Bonne Presse distribue un rĂ©pertoire choisi, depuis l'OpĂ©ra jusqu'aux chansons "de bon ton" pour une clientĂšle aux goĂ»ts classiques. Elle fonde aussi sa rĂ©putation sur le moindre coĂ»t de ses produits des ouvrages pieux au phonographes. Ce choix entraĂźne nĂ©cessairement l'emploi d'artistes moins en vue que ceux des plus grandes scĂšnes. Sans cette politique "bon marchĂ©", Charles Monval qui occupe "les petits emplois" au Théùtre du Palais-Royal, aurait-il eu jamais l'occasion de revĂȘtir la cape de Cyrano ? 
 et de laisser l'un des rares tĂ©moignage sonores de sa carriĂšre - le seul ?, puisqu'il meurt brutalement en 1899, Ă  l'Ăąge de 57 ans - tĂ©moignage de son art et de celui des artistes qui, comme lui, ont des emplois Cyrano rencontre Christian. Celui-ci s'avĂšre plus que maladroit, et quelque peu Ă©cervelé  Mais il est beau, il plaĂźt Ă  Roxane
 et Cyrano a promis. Acte TroisiĂšme Le baiser de RoxanePeu Ă  peu Cyrano offre Ă  Christian tout l'amour qu'il portait Ă  Roxane et dicte au jeune "sot" ses plus beaux serments. Ainsi, il se fond lui mĂȘme dans le bellĂątre, comme pour aimer sa belle au travers du sourire d'un autre, plus beau.[Acte III, scĂšne 8]16/ Mlle Clervanne et Roger Monteaux La scĂšne du balconDisque OdĂ©on XXP 6932 - / 1934Rien de bien rĂ©volutionnaire dans cette interprĂ©tation. La crĂ©ation de Coquelin et la reprise de Le Bargy en 1913 semblent avoir fixĂ© une tendance "historique", un style. Mlle Clervanne, de l'OdĂ©on, et Roger Monteaux, de la ComĂ©die-Française, donnent un fidĂšle reflet des stĂ©rĂ©otypes d'alors quand la ComĂ©die-Française restait hermĂ©tique Ă  toute innovation. Cyrano fanfaronne un peu, quoique dans un registre tendre ce qui peut sembler paradoxal, et la douce Roxane est plus prĂ©cieuse que les PrĂ©cieuses de MoliĂšre ! Mais il faut ĂȘtre juste, c'est sans doute une des scĂšnes les moins faciles de la piĂšce
 D'ailleurs c'est l'une des moins portĂ©es au disque aussi. La ruse rĂ©ussit si bien que ce mĂȘme soir Roxane Ă©pouse Christian. Mais il doit aussitĂŽt partir Ă  la guerre. Acte quatriĂšme Les Cadets de guerre fait rage, les Cadets de Gascogne se battent Ă  Arras. Roxane retrouve Christian au mĂ©pris du danger, et lui ouvre son cƓur. Christian comprend alors qu'elle aime plus les lettres et les mots dictĂ©s par Cyrano que lui-mĂȘme. DĂ©sespĂ©rĂ© il court au devant du feu ennemi et se fait tuer. Devant la douleur de Roxane, Cyrano cherche la mort, plutĂŽt qu'avouer la vĂ©ritĂ© que Christian avait demandĂ© Ă  son ami de cinquiĂšme La Gazette de ans ont passĂ©. Roxane, pour trouver un apaisement Ă  sa douleur, s'est retirĂ©e au couvent des Dames de la Croix. Cyrano vient souvent lui rendre visite. Un soir, Le Bret apprend Ă  Cyrano que l'on veut attenter Ă  ses jours. Ce dernier n'en a cure, mais Ă  quelque distance de lĂ , une poutre de bois tombe sur sa tĂȘte. Il se fait porter mourant vers Roxane qui comprend, enfin, que son plus fidĂšle et vĂ©ritable amant est celui qu'elle Ă  toujours cru son ami dĂ©voué Ainsi Roxane et Cyrano ne vieilliront pas ensemble. C'est pourtant ce que de tous ses vƓux Rosemonde GĂ©rard leur aurait souhaitĂ©. Mais Madame Rostand n'influence pas le cours de la vie de Cyrano! Pas plus d'ailleurs qu'elle n'a pu prophĂ©tiser la sienne. Edmond Rostand, n'a pas vieilli Ă  ses cĂŽtĂ©s. Il a choisi d'autres amies avant de disparaĂźtre en 1918. La mort de l'Hiver, poĂšme d'Edmond Rostand, illustre la carriĂšre mondaine de cet auteur, connu d'abord pour ses textes dĂ©licatement ciselĂ©s. Lues ou dĂ©clamĂ©es dans les salons, ces poĂ©sies, destinĂ©es Ă  toutes les oreilles, sont saluĂ©es de murmures flatteurs. Ce sont ces mĂȘmes murmures qui lentement ont portĂ© Edmond Rostand au devant de la scĂšne. LĂ , ils ont cĂ©dĂ© le pas aux ovations frĂ©nĂ©tiques. 17/ Charles Le Marchand La mort de l'Hiver Edmond Rostand / 1902Cylindre Edison n° 17 384 Charles Le Marchand n'est pas Ă  proprement parler un artiste de premier plan. Il fit ses dĂ©buts au Théùtre Historique en 1890 avant d'intĂ©grer la troupe du Théùtre Sarah Bernhardt, fondĂ© en 1898, oĂč il tint des emplois de second rĂŽle. Sa voix aux incontestables qualitĂ©s phonogĂ©niques, sa diction claire lui permirent d'enregistrer de nombreuses fois des poĂšmes et des piĂšces de salons
 comme cette "mort de l'hiver." 18/ Sarah Bernhardt Les Vieux [Madame Rostand Rosemonde GĂ©rard] Disque Gramophone G&T 31 172 / 1902On ne prĂ©sente plus Sarah Bernhardt, mythique actrice du théùtre du XIXe s. et du dĂ©but du XXe s. CrĂ©atrice de quelques-uns des plus beaux rĂŽle Ă©crits par Edmond Rostand - Ă©crits d'ailleurs pour elle - la "grande Sarah" n'est pas Ă©trangĂšre au succĂšs de Cyrano. Amie de Coquelin, elle a prĂ©sentĂ©, dit-on, les deux hommes. Elle a mĂȘme jouĂ© ce rĂŽle, prenant goĂ»t Ă  se travestir, et faisant sans doute un Cyrano bien extravagant. Est-ce en amie de Rostand ou de Rosemonde GĂ©rard qu'elle enregistre ce poĂšme? Quoiqu'un peu oubliĂ©e aujourd'hui, la poĂ©tesse mondaine n'en reste pas moins l'auteur de la cĂ©lĂšbre formule que rĂ©pĂštent Ă  l'envi tous les amoureux du monde qui s'aiment "aujourd'hui plus qu'hier et moins bien que demain"
Jean-Yves Patte© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1997 Ecouter Cyrano de Bergerac d Edmond Rostand livre audio © FrĂ©meaux & AssociĂ©s / FrĂ©meaux & AssociĂ©s est l'Ă©diteur mondial de rĂ©fĂ©rence du patrimoine sonore musical, parlĂ©, et biologique. RĂ©compensĂ©s par plus de 800 distinctions dont le trĂ©s prestigieux "Grand Prix in honorem de l'AcadĂ©mie Charles Cros", les catalogues de FrĂ©meaux & AssociĂ©s ont pour objet de conserver et de mettre Ă  la disposition du public une base musĂ©ographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse Ă  tout dĂ©rĂ©fĂ©rencement constitue notre mĂ©moire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littĂ©raire ou livre audio, l'histoire racontĂ©e, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comĂ©dien livres audio sont des disques parlĂ©s appartenant au concept de la librairie sonore. frĂ©meaux, frĂ©maux, frĂ©mau, frĂ©maud, frĂ©mault, frĂ©mo, frĂ©mont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD Ă  acheter, Ă©couter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens Ă  Ă©couter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlĂ©s, théùtre sonore, crĂ©ation radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlĂ©, livre sonore, livre lu, livre-Ă -Ă©couter, audio livre, audio-livre, lecture Ă  voix haute, entretiens Ă  haute voix, parole enregistrĂ©e, etc.... Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©s par tĂ©lĂ©chargement auprĂšs de sites de tĂ©lĂ©chargement lĂ©gal.
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