Je pense que ton message, Krinh, au delĂ de l'anecdote de la montre pose le problĂšme de l'acceptation du passĂ© sentimental de ton partenaire. La plupart des gens ont de nos jours plusieurs partenaires sentimentaux au cours de leur vie. A mon Ăąge 37 ans, je ne m'attendrais pas Ă trouver un nouveau partenaire qui n'aurait eu un certain nombre de relations passĂ©es. Ces relations sont chargĂ©es de souvenirs de moments difficiles mais aussi de grands bonheurs et d'intenses joies. Pourquoi demander Ă l'autre de les effacer ? Les ex ne sont pas des gens qui n'ont apportĂ©s que des souffrances en tout cas, j'espĂšre!. Et toutes ces expĂ©riences, heureuses et malheureuses, font ce que l'autre est devenu aujourd'hui. Si l'on ne veut pas accepter cela, il faut aller faire la sortie des collĂšges et encore. En ce qui me concerne, mon appartement est bourrĂ© d'objets et de meubles que j'ai achetĂ©s avec l'un ou l'autre de mes exs, j'ai encore des vĂȘtements et des bijoux qui m'ont Ă©tĂ© offerts par eux et que je suis heureuse de porter. Et je ne les porte pas seulement parce que les objets me semblent beaux, mais aussi parce qu'ils sont chargĂ©s de souvenirs heureux. Et oui, j'aime penser Ă ces moments heureux de mon passĂ©. Ca ne veut absolument pas dire que je suis prĂȘte Ă me jeter dans les bras d'un de mes exs Ă la premiĂšre occasion. Chacune de mes relations a Ă©tĂ© ponctuĂ©e par son lot de joies, d'intenses Ă©motions et Ă©videmment de conflits et de douleurs. Je ne regrette rien, je pense que lors dans chaque cas, il y a eu beaucoup d'amour puis des attentes diffĂ©rentes, des Ă©volutions incompatibles, des compromis inacceptables ont menĂ© Ă une sĂ©paration. C'est bien comme ça, mais si mon partenaire actuel me demandait d'occulter le bonheur passĂ© pour ne me souvenir que des instants difficiles, je dirais non immĂ©diatement. Faire le deuil d'une relation, c'est aussi pouvoir ĂȘtre capable de penser avec quiĂ©tude aux bons moments partagĂ©s. Et y penser est aussi une motivation pour aller de l'avant, pour construire quelque chose de nouveau, d'encore mieux. Ca ne veut en aucun cas dire qu'on n'aime pas son partenaire actuel en toute sincĂ©ritĂ© et que ce n'est pas avec lui qu'on projette son avenir. Autant je trouve malsaines les personnes qui comparent sans cesse leur partenaire du moment Ă leurs exs ou qui gardent des contacts ambigus avec leurs exs, autant je trouve que de demander Ă l'autre de faire table rase de son passĂ© est malsain. Je trouve donc que de lui demander d'effacer le prĂ©nom de son amie sur sa montre est vraiment dĂ©plaisant. Donc dans ton cas, oui, ton compagnon a eu une ex. Oui, il a trĂšs probablement eu des moments trĂšs heureux avec elle. Oui, il a le droit de vouloir s'en souvenir. Et non, ça ne veut pas dire qu'il regrette son ex. Non ça ne veut pas dire qu'il te quittera pour elle Ă la premiĂšre occasion. Non, ça ne veut pas dire qu'il ne t'aime pas et qu'il ne veut pas faire sa vie avec toi.PremiĂšresolution : je me rends chez lui pour reprendre ce qui mâappartient. Cette solution est de loin la plus difficile. Si on dĂ©cide de rĂ©cupĂ©rer soi-mĂȘme ses affaires chez son ex, on doit suivre quelques rĂšgles avant dâĂ©viter tout conflit. Tout dâabord, vous ne devrez rien imposer Ă votre ex. Vous ne devrez pas obliger votre
Aux termes de lâarticle 373-2-9 du Code civil la rĂ©sidence de lâenfant peut ĂȘtre fixĂ©e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de lâun dâeux ». Toutefois, ce fondement juridique nâimpose pas que le temps passĂ© par lâenfant auprĂšs de son pĂšre et de sa mĂšre soit de mĂȘme durĂ©e ; les juges du fond peuvent, si lâintĂ©rĂȘt de lâenfant le commande, compte tenu des circonstances de la cause, dĂ©cider dâune alternance aboutissant Ă un partage inĂ©gal du temps de prĂ©sence de lâenfant auprĂšs de chacun de ses parents » Civ. 1re, 25 avr. 2007, no Actuellement, la garde alternĂ©e concerne moins dâun enfant sur quatre. En effet, le mode de garde classique » le plus utilisĂ© est celui oĂč la rĂ©sidence habituelle de lâenfant est fixĂ©e au domicile dâun parent et que lâautre ait un droit de visite et dâhĂ©bergement, gĂ©nĂ©ralement un week-end sur deux et la moitiĂ© des vacances scolaires. Si la garde alternĂ©e prĂ©sente des avantages certains comme une plus grande Ă©galitĂ© entre les parents, il peut arriver que lâun deux soit farouchement opposĂ© Ă sa mise en place. Lorsque les Ă©poux sont mariĂ©s, cela devra ĂȘtre rĂ©glĂ© par le divorce. En cas de dĂ©saccord sur le mode de garde, le divorce par consentement mutuel est exclu. NĂ©anmoins, si le divorce est dĂ©jĂ prononcĂ© et quâun des parents souhaite faire Ă©voluer les modalitĂ©s de la garde ou que les parents Ă©taient concubins ou partenaires de PACS et que lâun dâeux souhaite instaurer une rĂ©sidence alternĂ©e, il conviendra de saisir le juge aux affaires familiales en cas de dĂ©saccord. Au contraire, en cas dâaccord, il suffit dâune convention parentale Ă faire homologuer par le juge aux affaires familiales pour entĂ©riner la garde alternĂ©e. DĂšs lors, quels sont les arguments que lâon peut invoquer pour refuser la mise en place dâune garde alternĂ©e ? I. LâĂ©loignement gĂ©ographique des deux domiciles et de lâĂ©cole. Il nâexiste pas de grilles officielles instaurant la distance maximale entre deux domiciles pour que la garde alternĂ©e soit possible. Toutefois, ce critĂšre est souvent assez objectif pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ© par les juges aux affaires familiales bien quâil dĂ©pende aussi de lâĂąge de lâenfant. De plus, cela varie en fonction de la zone gĂ©ographique considĂ©rĂ©e dans la mesure oĂč dix kilomĂštres prennent plus de temps dans Paris quâen rĂ©gion. La distance avec lâĂ©cole est Ă©galement un paramĂštre important que le juge prend en compte. Si la mise en place de la garde alternĂ©e implique une rĂ©duction du temps de sommeil des enfants, le juge sera naturellement moins enclin Ă la prononcer. II. LâincapacitĂ© matĂ©rielle pour un parent de recevoir lâenfant. Si lâun des parents ne dispose pas dâune situation stable et dâun logement dĂ©cent permettant dâaccueillir lâenfant, il est Ă©vident que la garde alternĂ©e nâest pas une solution adaptĂ©e. En effet, un parent, qui, par exemple, vit dans une chambre de bonne, peut difficilement prĂ©tendre Ă une garde alternĂ©e quand lâautre parent dispose dâune chambre par enfant. III. LâinstabilitĂ© dâun parent. Pour quâune garde alternĂ©e soit mise en place, cela sous-tend tout dâabord que les deux parents soient titulaires de lâautoritĂ© parentale et quâils soient en capacitĂ© de sâoccuper de lâenfant. Ainsi, ce mode de garde ne sera probablement pas prononcĂ© quand un parent dĂ©mĂ©nage souvent ou quâil voyage Ă lâĂ©tranger plusieurs mois par an pour des motifs professionnels. De plus, lâinstabilitĂ© peut aussi ĂȘtre liĂ©e Ă des problĂšmes mĂ©dicaux, comme un alcoolisme notoire, des problĂšmes dâaddiction aux substances illicites etc. IV. La mĂ©sentente entre les parents. La garde alternĂ©e suppose un minimum dâentente entre les parents pour ĂȘtre mise en Ćuvre de maniĂšre effective et pĂ©renne. Ainsi, lorsque les relations sont conflictuelles ou que le dialogue est complĂštement rompu, la mise en place de la rĂ©sidence alternĂ©e peut sâen trouver compromise. Toutefois, il ne suffit pas dâenvenimer volontairement les relations avec lâautre parent pour ĂȘtre certain que la garde alternĂ©e ne soit pas prononcĂ©e. En effet, si cet Ă©lĂ©ment est pris en considĂ©ration, il ne saurait ĂȘtre le seul critĂšre dĂ©terminant. En revanche, le parent qui souhaite la garde alternĂ©e ne peut pas lâexiger du juge sous prĂ©texte que les difficultĂ©s de communication seraient sans importance [1]. De plus, il a Ă©tĂ© jugĂ© quâune garde alternĂ©e pouvait prendre fin si elle a pour effet dâexposer lâenfant Ă une tension quasi quotidienne et Ă des situations douloureuses en raison de lâabsence totale de communication entre ses parents » [2]. V. LâĂąge de lâenfant. Le jeune Ăąge de lâenfant, comme lâapproche de la majoritĂ© peuvent soulever des questionnements. Lorsque lâenfant est en trĂšs bas Ăąge, il est le plus souvent confiĂ© Ă sa mĂšre. Certes, il y a des exceptions et cela tend Ă Ă©voluer, mais, plusieurs jurisprudences affirment que le jeune Ăąge de lâenfant peut ĂȘtre un argument pour refuser, temporairement, une garde alternĂ©e car le mineur est trop jeune pour avoir deux maisons ». Inversement, certains juges aux affaires familiales estiment que le jeune Ăąge nâest pas un frein Ă la rĂ©sidence alternĂ©e car cela permet Ă lâenfant dâavoir des relations avec ses deux parents de façon Ă©quitable. Aussi, lorsque lâenfant est proche de la majoritĂ©, il est plus compliquĂ© de lui imposer une garde alternĂ©e sâil la refuse catĂ©goriquement. En effet, plus lâenfant grandit, plus sa libertĂ© dâaller et de venir sâaccroit. DĂšs lors, lâargument relatif Ă lâĂąge doit ĂȘtre maniĂ© avec prĂ©caution dans la mesure oĂč il dĂ©pend surtout de la subjectivitĂ© du juge aux affaires familiales. VI. Les souhaits de lâenfant lui-mĂȘme. Lorsque lâenfant est capable de discernement, il peut demander Ă ĂȘtre auditionnĂ© par le juge aux affaires familiales article 388-1 du Code civil. Lâaudition de lâenfant lui permet dâexprimer librement ses choix. Bien que le juge prenne en compte les dires de lâenfant qui peuvent ĂȘtre influencĂ©s par les parents eux-mĂȘmes auquel cas le mineur est pris dans un conflit de loyautĂ©, il nâest pas tenu de suivre ses souhaits. En ce sens, il peut aller contre la volontĂ© de lâenfant si celle-ci ne lui semble pas correspondre Ă son intĂ©rĂȘt [3]. VII. La prise en compte des pratiques antĂ©rieures. Les pratiques antĂ©rieures Ă la demande de garde alternĂ©e sont naturellement prises en considĂ©ration par les juges aux affaires familiales. Ainsi, si une garde alternĂ©e existe en pratique, il est plus facile dâentĂ©riner cette situation de fait que si elle nâa jamais Ă©tĂ© envisagĂ©e en quinze ans. LĂ encore, ces critĂšres sont Ă apprĂ©cier en fonction de chaque situation. VIII. La pension alimentaire est-elle ordonnĂ©e en cas de garde alternĂ©e ? GĂ©nĂ©ralement, il nây a pas de versement de pension alimentaire en cas de garde alternĂ©e, surtout si la garde est Ă©galitaire en termes de durĂ©e. NĂ©anmoins, sâil existe une disparitĂ© entre les ressources des deux parents, le juge peut ordonner le versement dâune pension alimentaire pour que lâenfant ait le mĂȘme niveau de vie entre ses deux domiciles. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Civ. 1re, 14 fĂ©vr. 2006, no [2] Civ 1re, 19 septembre 2007, n° [3] Civ. 1re, 20 juin 2012, no
Mais"SON ex" c'est tous les jours qu'il évoque son souvenir, c'est presque inquiétant. Mon mec garde des affaires de son ex chez lui, partout dans son appart, je vois des objets de son ex. Comme ce n'est pas chez moi, et que j'ai horreur d'imposer, bah je ne dis rien. Je trouve que c'est normal de garder les cadeaux qu'un ex, mais garder des
Contrairement Ă ce que les associations et certaines personnes le disent, il est tout Ă fait possible de se prĂ©senter devant le juge aux affaires familiales sans un avocat. Il faut toutefois bien se prĂ©parer sur tous les plans avant le jour de lâaudience. Les comportements Ă avoir durant lâaudience Lâaudience dure en moyenne 30 minutes et elle se dĂ©roule toujours dans une salle privĂ©e ou dans le cabinet du JAF. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, câest Ă celui qui a saisi le juge aux affaires familiales de parler en premier durant lâaudience. Il doit alors plaider lui-mĂȘme tout au long de lâaudience en prenant garde Ă ne pas perdre son calme, car lâadversaire fera tout son possible pour le dĂ©stabiliser. Une personne qui sâemporte durant lâaudience est facilement qualifiĂ©e de colĂ©rique. Ce qui nâest pas bien dans le cas oĂč le passage devant le JAF concerne la... garde des enfants. Le juge nâattribuera jamais la garde dâun enfant Ă une personne colĂ©rique et brutale. Photo par PhOtOnQuAnTiQuE Creative Commons Par ailleurs, il ne faut jamais dĂ©nigrer la partie adverse. Le JAF est disposĂ© Ă la fois Ă Ă©couter et Ă observer le comportement des personnes concernĂ©es. Il faut Ă©viter Ă©galement de faire des mimiques lorsque vient le tour de la partie adverse de sâexprimer, mĂȘme devant des Ă©normitĂ©s lancĂ©es par lâavocat de la partie adverse. Bref, il faut rester serein et ne pas se laisser entraĂźner dans le jeu. PrĂ©parer les arguments de dĂ©fense Câest gĂ©nĂ©ralement Ă lâavocat de prĂ©parer de bons arguments de dĂ©fense, mais lorsquâon passe devant le JAF sans lâaide de ce juriste, on doit prĂ©parer seul les arguments. Il faut ainsi prĂ©senter les arguments de façon ordonnĂ©e. Ă prĂ©ciser que le JAF prendra sa dĂ©cision selon lâintĂ©rĂȘt des enfants. Ainsi, il faut prĂ©parer des arguments convaincants concernant lâintĂ©rĂȘt des enfants. Le mieux est de prĂ©senter concrĂštement les projets les concernant amĂ©nagement des chambres, rĂ©organisation des horaires de travail pour ĂȘtre avec eux et tout le reste. Bien Ă©videmment, les projets en question devront ĂȘtre rĂ©alisables et convaincants. Si des piĂšces justificatives existent, il ne faut pas hĂ©siter Ă les prĂ©senter. Il faut ĂȘtre clair et prĂ©cis en prĂ©sentant les avantages pour les enfants sâils vivaient avec vous. Un juge â Photo par Marie-Lan Nguyen Creative Commons RĂ©agir face aux coups tordus de la partie adverse En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les parties adverses doivent toujours se prĂ©senter avant lâaudience toutes les piĂšces quâelles vont produire devant le JAF. Cela nâempĂȘche que lâavocat de la partie adverse peut arriver le jour de lâaudience avec de nouveaux documents, notamment des attestations mensongĂšres et des certificats de psychologues qui relatent lâĂ©tat de lâenfant aprĂšs la derniĂšre visite. DĂšs que lâaudience commence, vous devez signaler cet incident au JAF en lui expliquant quâil sâagit de documents fournis Ă la hĂąte et que vous nâavez pas disposĂ© dâassez de temps pour analyser leur authenticitĂ© et la vĂ©racitĂ© de leur contenu. Il ne faut pas hĂ©siter Ă prĂ©ciser quâil sâagit dâune attitude dĂ©loyale de la part de la partie adverse. Cette attitude viole dâailleurs le principe fondamental du contradictoire mentionnĂ© dans lâarticle 15 du code de procĂ©dure civile. Comme vous vous prĂ©sentez devant le JAF sans avocat, vous pouvez demander un report de lâaudience. ProcĂ©dures Ă suivre Seul devant la justice PrĂ©parer un procĂšs Se reprĂ©senter et se dĂ©fendre Divorcer sans avocat SĂ©paration de couple mariĂ© Faire appel dâun jugement Sâadresser correctement Ă un juge Convaincre un juge Tribunaux accessibles Conseil Prudâhommes Injonction de payer Tribunal administratif Tribunal de commerce Tribunal correctionnel Tribunal de grande instance Tribunal dâinstance Tribunal paritaire des beaux-ruraux Tribunal de la sĂ©curitĂ© sociale Photo par Marie-Lan Nguyen Creative Commons Enpratique, un parent peut obtenir la garde exclusive de son enfant de deux façons : soit Ă l'amiable en s'accordant avec son ex-conjoint, soit par la saisine du juge aux affaires familiales Lors dâune sĂ©paration ou dâun divorce, les parents doivent prendre une dĂ©cision concernant la garde des enfants. Difficile Ă prendre, elle peut conduire Ă un profond dĂ©saccord entre les parents. Câest alors que le juge aux affaires familiales intervient. Plusieurs choix sâoffrent Ă lui mais il doit toujours sâefforcer de trancher selon lâintĂ©rĂȘt des enfants. Garde des enfants quels choix pour le juge ? Ă titre liminaire, il convient dâaborder une petite distinction entre un divorce et une sĂ©paration. En effet, sâagissant dâun divorce, câest lâordonnance de non conciliation, puis le jugement de divorce, qui dĂ©signent le parent avec lequel les enfants vont vivre. En revanche, sâagissant dâune sĂ©paration dâun couple non mariĂ©, le juge tranchera lors dâune audience et aprĂšs avoir entendu lâargumentaire des deux parties. En cas de dĂ©saccord, trois choix sâoffrent au juge. Tout dâabord, il peut fixer la rĂ©sidence habituelle de lâenfant chez lâun des parents. Dans cette hypothĂšse, lâautre parent se voit attribuer un droit de visite et dâhĂ©bergement. Lâautre choix possible pour le juge est de dĂ©cider dâune rĂ©sidence en alternance ou garde alternĂ©e. Enfin, mais câest trĂšs rare, le juge peut confier les enfants Ă un tiers membre de la famille, Ă©tablissement dâĂ©ducation etc.. En prĂ©sence de plusieurs enfants, lâarticle 371-5 du Code civil dispose que les frĂšres et sĆurs ne doivent pas ĂȘtre sĂ©parĂ©s. Toutefois, certaines situations peuvent conduire Ă une sĂ©paration des frĂšres et sĆurs. Bien Ă©videmment, cette sĂ©paration des frĂšres et sĆurs doit ĂȘtre guidĂ©e par lâintĂ©rĂȘt des enfants. Ainsi, en cas de dĂ©mĂ©nagement dâun des deux parents Ă lâĂ©tranger, une fratrie peut ĂȘtre sĂ©parĂ©e si certains enfants ont des repĂšres matĂ©riels et affectifs avec la France Cass. Civ., 19 novembre 2009, n° 09-68179 Mais attendu quâaprĂšs avoir Ă©noncĂ© que lâintĂ©rĂȘt des enfants exige dâexaminer leur Ă©loignement en veillant notamment Ă la sauvegarde de leur Ă©quilibre, lâarrĂȘt relĂšve dâabord, que les enfants ĂągĂ©s de 6 et 9 ans ont tous leurs repĂšres matĂ©riels et affectifs en France oĂč ils sont entourĂ©s de leur famille, grands-parents paternels, maternels et oncles ; ensuite, que M. Y..., qui sâimplique particuliĂšrement dans lâĂ©ducation de ses fils, administre la preuve de sa disponibilitĂ© Ă les assumer pleinement ; enfin, que si la perspective de sĂ©parer la fratrie est effectivement Ă dĂ©plorer, le besoin des deux enfants, Hugo et Thibault, Ă leur stade de dĂ©veloppement de se construire sur des bases stables et sĂ©curisantes constituĂ©es par leur repĂšres familiaux, psychologiques, affectifs, sociaux et culturels actuels, justifie que leur rĂ©sidence habituelle soit fixĂ©e chez leur pĂšre ; que la cour dâappel a ainsi souverainement estimĂ© quâil Ă©tait de lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur des enfants de rester en France avec celui-ci ; que le moyen nâest pas fondĂ© ; ». Article 371-5 du code civil Lâenfant ne doit pas ĂȘtre sĂ©parĂ© de ses frĂšres et sĆurs, sauf si cela nâest pas possible ou si son intĂ©rĂȘt commande une autre solution. Sâil y a lieu, le juge statue sur les relations personnelles entre les frĂšres et sĆurs. » Garde des enfants quels sont les critĂšres de la dĂ©cision du juge ? Avant toute chose, en cas de dĂ©saccord, le juge doit tenter de concilier les parents Ă travers une mĂ©diation. Les parents restent libres dâaccepter ou non la mĂ©diation. Ce nâest seulement quâen dernier recours que le juge doit trancher et prendre une dĂ©cision dans lâintĂ©rĂȘt des enfants. Pour prendre sa dĂ©cision, le juge peut sâappuyer sur plusieurs Ă©lĂ©ments. Il peut dâabord prendre en compte les accords prĂ©cĂ©dents conclus entre les parents. Il peut aussi sâappuyer sur les expertises et les enquĂȘtes sociales quâil aura ordonnĂ©es. Lâattitude des parents peut Ă©galement ĂȘtre un indicateur important. En effet, si le pĂšre empĂȘche la mĂšre de voir ses enfants, le juge peut en tirer les consĂ©quences et fixer la rĂ©sidence de lâenfant chez la mĂšre. Enfin, en vertu de lâarticle 388-1 du code civil, le juge peut dĂ©cider dâentendre les enfants. Pour ĂȘtre entendu, lâenfant doit ĂȘtre dotĂ© dâune maturitĂ© suffisante pour exprimer son opinion personnelle. La loi ne fixe pas dâĂąge minimum. Les parents ont aussi la facultĂ© de demander lâaudition de leurs enfants par le juge. Toutefois, le juge peut refuser cette demande sâil lâestime inutile ou contraire Ă lâintĂ©rĂȘt de lâenfant Cass. Civ., 16 dĂ©cembre 2015, n° Mais attendu quâaprĂšs avoir exactement rappelĂ© quâaux termes de lâarticle 338-4 du code de procĂ©dure civile, lorsque la demande dâaudition de lâenfant est formĂ©e par les parties, elle peut ĂȘtre refusĂ©e si le juge ne lâestime pas nĂ©cessaire Ă la solution du litige ou si elle lui paraĂźt contraire Ă lâintĂ©rĂȘt de lâenfant mineur, la cour dâappel a souverainement estimĂ© quâelle disposait dâĂ©lĂ©ments suffisants pour statuer et quâA., ĂągĂ©e de seulement 7 ans, devait ĂȘtre prĂ©servĂ©e autant que possible du conflit parental dont elle avait dĂ©jĂ subi les consĂ©quences lors de la rentrĂ©e scolaire 2012 Ă lâoccasion du dĂ©part Ă Vence imposĂ© par son pĂšre avant que le juge aux affaires familiales nâordonne son retour en rĂ©gion parisienne ; quâelle a ainsi, rĂ©pondant aux conclusions prĂ©tendument omises, sans ĂȘtre tenue de suivre les parties dans le dĂ©tail de leur argumentation, lĂ©galement justifiĂ© sa dĂ©cision ; » Article 388-1 du code civil. Dans toute procĂ©dure le concernant, le mineur capable de discernement peut, sans prĂ©judice des dispositions prĂ©voyant son intervention ou son consentement, ĂȘtre entendu par le juge ou, lorsque son intĂ©rĂȘt le commande, par la personne dĂ©signĂ©e par le juge Ă cet effet. Cette audition est de droit lorsque le mineur en fait la demande. Lorsque le mineur refuse dâĂȘtre entendu, le juge apprĂ©cie le bien-fondĂ© de ce refus. Il peut ĂȘtre entendu seul, avec un avocat ou une personne de son choix. Si ce choix nâapparaĂźt pas conforme Ă lâintĂ©rĂȘt du mineur, le juge peut procĂ©der Ă la dĂ©signation dâune autre personne. Lâaudition du mineur ne lui confĂšre pas la qualitĂ© de partie Ă la procĂ©dure. Le juge sâassure que le mineur a Ă©tĂ© informĂ© de son droit Ă ĂȘtre entendu et Ă ĂȘtre assistĂ© par un avocat. » Dans tous les cas, si lâaudience a lieu, le juge peut ensuite sâappuyer sur les sentiments dĂ©gagĂ©s par les enfants durant cette audition pour prendre sa dĂ©cision. Les modalitĂ©s de la rĂ©sidence en alternance. Dans lâintĂ©rĂȘt de lâenfant, le juge peut dĂ©cider dâorganiser la garde par le biais dâune rĂ©sidence en alternance. Il peut la dĂ©cider dâoffice, mĂȘme lorsque les parents ne la souhaitent pas. La rĂ©sidence en alternance peut aussi ĂȘtre un systĂšme transitoire. En effet, le juge peut en fixer la durĂ©e et, au terme de celle-ci, statuer dĂ©finitivement sur la rĂ©sidence habituelle de lâenfant. La rĂ©sidence en alternance se caractĂ©rise par lâabsence de rĂ©sidence habituelle et de droit de visite et dâhĂ©bergement. AppelĂ© aussi garde alternĂ©e, lâenfant sĂ©journe alternativement chez son pĂšre ou chez sa mĂšre. La garde alternĂ©e peut ĂȘtre Ă©galitaire avec une alternance sur une semaine par exemple ou inĂ©galitaire selon un rythme dĂ©terminĂ© Ă lâavance. Elle peut aussi ĂȘtre Ă©galitaire sur lâannĂ©e mais avec une inĂ©gale rĂ©partition du temps selon les mois. LâidĂ©e ici Ă©tant dâadapter la garde alternĂ©e en fonction, par exemple, des emplois du temps des parents. Les modalitĂ©s de la rĂ©sidence habituelle et lâexercice du droit de visite et dâhĂ©bergement. Lorsque la rĂ©sidence en alternance ne semble pas souhaitable, le juge peut fixer la rĂ©sidence habituelle de lâenfant chez lâun des parents. Lâautre parent se voit alors attribuer un droit de visite et dâhĂ©bergement. Des motifs graves, tels que lâalcoolisme, la violence ou le dĂ©sintĂ©rĂȘt, peuvent ĂȘtre Ă lâorigine de la suppression de ce droit. Le rythme du droit de visite et dâhĂ©bergement ne dĂ©coule pas de loi mais dâune pratique des tribunaux. GĂ©nĂ©ralement, il sâexerce lors des premiĂšres, troisiĂšmes et cinquiĂšmes fins de semaine de chaque mois. Pour les petites et les grandes vacances, le droit de visite et dâhĂ©bergement joue sur la moitiĂ© de celles-ci. Parfois, diffĂ©rentes mesures peuvent ĂȘtre ordonnĂ©es dans le cadre de lâintĂ©rĂȘt de lâenfant. Par exemple, le juge peut exiger la prĂ©sence dâune personne tierce lorsque lâenfant est confiĂ© Ă lâautre parent, notamment en cas de risque de confrontation violente entre les parents. Le juge peut aussi dĂ©finir un endroit neutre ou point de rencontre » pour lâexercice du droit de visite et dâhĂ©bergement. Attention au refus dâun parent de remettre lâenfant Ă lâautre parent. Il faut indiquer que lâarticle 227-5 du code pĂ©nal sanctionne lâabstention volontaire dâun parent de remettre lâenfant Ă lâautre parent, conformĂ©ment Ă ce qui est prĂ©vu dans lâordonnance de non conciliation ou le jugement de divorce. Les peines encourues peuvent aller jusquâĂ un an de prison et euros dâamende. Le parent concernĂ© devrait rĂ©flĂ©chir avant de sâabstenir de reprĂ©senter Ă lâautre parent. Article 227-5 du code pĂ©nal Le fait de refuser indĂ»ment de reprĂ©senter un enfant mineur Ă la personne qui a le droit de le rĂ©clamer est puni dâun an dâemprisonnement et de euros dâamende. » 035f.